L’histoire du tennis Olympique

4 août 2016 Non Par SoTennis

Longtemps le tennis a été l’un des piliers des Jeux Olympiques modernes. Mais en 1928 tout s’est interrompu, suite à un désaccord avec le comité olympique. Il faudra attendre 1988 pour revoir cette discipline faire partie (à nouveau) de la fête.

Le tennis et les Jeux Olympiques, toute une histoire.

Le tennis et les Jeux Olympiques, toute une histoire.

Le tennis et les Jeux Olympiques c’est une longue histoire. Dès 1896, et la naissance des Jeux Modernes, grâce à la volonté du Baron français Pierre de Coubertin, le tennis est présent à Athènes, qui sont ouverts à tous les athlètes à condition qu’ils ne soient pas professionnels. C’est-à-dire qu’ils ne reçoivent pas d’argent pour leur participation aux compétitions. Le premier tournoi fut remporté par John Boland, un anglais qui fut inscrit par un ami grec qui était en vacances à Athènes. Boland s’impose également en double avec… un allemand. Les premiers tournois de tennis aux J.O sont remportés par des anglophones. Pour preuve la Grande-Bretagne et les États-Unis s’adjugent chacune trois titres et laissent celui de 1912 à l’Afrique du Sud. En 1920, à Anvers, Suzanne Lenglen glane la médaille d’or et succède à Marguerite Broquedis qui s’était imposée en 1912 pour la France. Et puis… plus rien. Le tennis ne fut plus présent aux Jeux Olympiques pendant 64 longues années. En 1928, à cause d’un désaccord avec le comité olympique sur la définition de l’amateurisme, les joueurs sont privés de Jeux. Le débat sur l’amateurisme a aussi évoqué dans d’autres sports sans qu’aucune décision comparable n’ait été prise.

Suzanne Lenglen lors des Jeux Olympiques d'Anvers en 1920. / ©PresseSports

Suzanne Lenglen lors des Jeux Olympiques d’Anvers en 1920. / ©PresseSports

De retour

C’est au début des années 80, en consultant longuement Philippe Chatrier, président de l’ITF (Fédération internationale de tennis), que Juan Antonio Samaranch (président du Comité Olympique International) décida d’assouplir légèrement les codes de conduite des Jeux Olympiques. L’objectif était que les meilleurs athlètes de chaque pays puissent participer aux J.O. En 1987, à Istanbul, la décision du Comité International Olympique fut historique. Là-bas, trente et un de ses membres, décidèrent de voter pour la réintégration du tennis aux épreuves. Parmi ces membres qui furent favorables, Anita De Frantz, championne d’aviron. Elle s’efforça d’expliquer que les joueurs devaient être professionnels pour faire partie des meilleurs du monde, et qu’ils avaient le droit de participer à la fête olympique. Son intervention fut décisive. C’est ainsi que les membres acceptèrent le retour du tennis aux J.O. Pour Philippe Chatrier , cette décision fut l’aboutissement de nombreuses années de combats idéologiques. « Sans Samaranch, nos efforts auraient été vains. Certains des membres ne voulaient autoriser que les joueurs qui gagnaient moins de 100 000 dollars de gains par an. J’ai dit à Samaranch qu’il fallait inviter tout le monde ou personne et surtout éviter de tomber dans ce genre de discrimination. Je n’avais pas un soutien énorme derrière moi parce que les Américains et les Anglais ne voulait pas d’une épreuve qui rivalise avec leurs championnats respectifs » dira par la suite le charismatique Chatrier. Quelques mois plus tard cette prise de décision, Gabriela Sabatini portait fièrement le drapeau de l’Argentine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Séoul. Avec la victoire de Steffi Graf et Miloslav Mecir en simple, le tennis était entré par la grande porte.

E-A