Andy Murray: «Le moment se rapproche»

Andy Murray: «Le moment se rapproche»

15 janvier 2024 Non Par SoTennis

Andy Murray s’est incliné, lundi, au premier tour de l’Open d’Australie. Face à l’Argentin Tomás Martín Etcheverry, le Britannique a cédé en quatre sets (6-4, 6-2, 6-2), une rencontre qui pourrait être la dernière à Melbourne Park pour l’ex-n°1 mondial.

Vous sembliez très ému à la fin du match. Pour tout dire, cela ressemblait à des adieux. On se trompe ?

Pas forcément. C’est vraiment une possibilité. Oui, c’est vraiment probable que j’ai joué mon dernier match ici. C’est peut-être à cause de ce match, justement, je ne sais pas. Pendant le match, vous ne vous posez pas ces questions, vous essayez de rester maître de vos émotions, d’être concentré sur les points. Et puis quand vous faites face à la balle de match, vous vous dites que tout est allé tellement vite. Par rapport aux matches que j’ai joués ici l’an dernier (ndlr: deux victoires en cinq sets face à Matteo Berrettini et contre Thanasi Kokkinakis avant de s’incliner en quatre sets face à Roberto Bautista Agut au 3e tour), le sentiment est totalement contraire. J’aurais peut-être plus dû solliciter le public. Je suis déçu de mon jeu. Oui, c’est dur de finir comme ça.

Est-ce que l’idée d’arrêter votre carrière fait son chemin ? Vous y pensez vraiment ?

En tout cas, j’ai une idée de ce que j’aimerais pour la fin de ma carrière, de la façon dont je voudrais arrêter. Et forcément, le moment se rapproche, surtout quand vous jouez comme moi aujourd’hui. Tomas est un bon joueur et même si je joue mieux, je peux quand même perdre ce match.

C’est la teneur de ma prestation qui me fait tout remettre en question. Ce match ne me permet pas de penser qu’à un moment donné, je vais recommencer à bien jouer, à gagner des tournois ou atteindre les dernières étapes des Grands Chelems. L’an dernier, j’ai tenu physiquement face à deux très bons joueurs. Là, la situation est différente et la fenêtre qui me permettrait d’atteindre le niveau que je souhaite se réduit très vite.

En avez-vous parlé avec vos proches ?

Je leur en ai parlé, à ma famille et à mon équipe. Ils savent très bien comment je vois les choses, où et quand j’aimerais finir de jouer. Je n’ai pas pris de décision définitive, mais c’est évidemment quelque chose à quoi je dois réfléchir. J’en ai parlé à ma famille à plusieurs reprises, ce n’est pas comme si je n’y avais pas pensé.

Propos recueillis par E-A