Andy Murray, l’éloge de la patience
5 novembre 2016Qualifié pour la finale du Masters 1000 de Paris-Bercy sans jouer (forfait de Milos Raonic), Andy Murray deviendra dès lundi le nouveau n°1 mondial. Un classement que le Britannique est allé chercher.
C’est fait. Qualifié pour la finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, Andy Murray est le nouveau numéro un mondial. Alors que l’hypothèse de voir tomber Novak Djokovic, de son indéboulonnable siège de premier de la classe, était inenvisageable le printemps dernier, l’éternel second du circuit ATP a redoublé d’efforts pour atteindre son objectif. Longtemps dans l’ombre des Federer et Nadal puis de Djokovic, l’Écossais a su se réinventer pour faire sauter le plafond de verre qui l’a longtemps séparé de la plus haute marche de la hiérarchie mondiale. 2 639 jours après avoir accédé pour la première fois à la seconde place mondiale (ndlr: le 17 août 2009), Andy Murray s’appropriera cette fois dès lundi prochain, à 29 ans et 5 mois, le dossard du numéro un. Une persévérance unique en son genre. Pour y parvenir, « Muzz » n’a pas ménagé sa monture, en particulier en cette fin de saison. Vainqueur à Pékin, Shanghai et Vienne, en cinq mois il a englouti les plus de 8 000 points le séparant du « Djoker », désormais branché sur courant alternatif, depuis son sacre à Roland-Garros. «Pour être n°1 mondial cela prend du temps, a déclaré Andy Murray en conférence de presse. Je ne sais pas encore ce que cela représente vraiment. Quand je l’ai appris (samedi) j’étais calme. En réalité, je n’ai pas réagi. Lorsque j’ai entendu le forfait de Raonic j’étais bizarre. J’aurais préféré devenir n°1 mondial en jouant sur le court, mais j’ai beaucoup donné pendant des années pour y parvenir. En revanche, mon équipe a réagi différemment. En début de saison, et surtout après Roland-Garros, j’étais très loin derrière Novak. » Dimanche, en finale du BNP Paribas Masters, Andy Murray aura face à lui John Isner. Sans nul doute, le futur n°1 aura à cœur d’entamer sa nouvelle «carrière», par une victoire. Ce qu’il sait faire de mieux.
E-A