Arthur Fils: «Ça a été une semaine incroyable»
1 octobre 2024Arthur Fils,20 ans, remporte l’ATP 500 de Tokyo, son deuxième trophée dans cette catégorie. En finale, le Français a battu en trois sets (5-7, 7-6 [6], 6-3) son compatriote Ugo Humbert, après avoir sauvé une balle de match.
Quelles sont vos émotions après cette semaine à Tokyo ?
Ça a été une semaine incroyable. Depuis le premier match très difficile contre Taylor (Fritz), je ne sais pas, j’ai l’impression que tout est passé vite. Je suis heureux. Aujourd’hui (mardi), la finale a été folle. Nous sommes des amis proches (avec Ugo) et je savais qu’il allait jouer un match incroyable. Il n’avait jamais perdu une finale avant. Ce fut très dur. Le tennis peut changer en une seconde. J’ai gagné aujourd’hui, mais j’aurais pu perdre. Je suis très heureux de la façon dont j’ai géré mentalement la situation, physiquement aussi.
Vous avez fait preuve d’une incroyable résistance au deuxième set, avec notamment cette balle de match dans le tie-break sauvée d’un passing de revers incroyable. Dans quel état d’esprit étiez-vous à ce moment-là ?
Tout le long du deuxième set, j’ai juste essayé de conserver mon service, de le pousser au plus loin que je pouvais. À 4-3 (0-40), j’étais tout près de perdre. Dans le tie-break, je sauve la balle de match sur un passing de revers assez fou. C’est probablement le plus beau revers que j’ai frappé de la semaine ! Je ne sais pas quoi dire, je suis très heureux de la façon dont j’ai géré ce deuxième set. Je suis un peu chanceux aussi.
Après avoir sauvé une balle de match @ArthurFils1 s'impose à Tokyo et remporte son deuxième #ATP 500 cette saison, son troisième trophée en simple. 5-7 7-6 6-3 face à Ugo #Humbert. pic.twitter.com/LKcAbVBvZY
— So Tennis (@sotennis1) October 1, 2024
Vous n’aviez, jusqu’à présent, jamais battu Ugo Humbert . Quelle était votre stratégie pour ce match ?
Je n’avais pas vraiment établi de stratégie. Sur les matches précédents, il avait seulement été bien meilleur que moi. Je savais juste que je devais me battre jusqu’à la fin sur le court. Je me sentais bien sur les premiers jeux et je me suis dit que ça pouvait peut-être marcher pour moi aujourd’hui. Il a eu une balle de match, je n’ai pas été loin de perdre non plus.
Vous avez passé près de 12 heures sur le court cette semaine, comment vous sentez-vous physiquement ?
Je suis un peu fatigué ce soir (sourire). Quand j’ai perdu le premier set, physiquement ça a été très, très dur, cela avait demandé beaucoup. Maintenant, je dois récupérer car je joue à Shanghai dans deux ou trois jours. Donc la priorité, c’est la récupération. On verra.
Comment qualifieriez-vous votre relation avec Ugo Humbert ?
On est très proches. Il est plus comme un grand frère. Il est un peu plus âgé que moi (ndlr : 26 ans), il m’aide beaucoup sur le terrain et en dehors. On a une très bonne relation et c’est toujours sympa de partager des moments sur le terrain et en dehors avec lui.
Qu’avez-vous pensé du trophée quand vous l’avez vu ?
Le trophée est dingue ! Je n’ai pas trop compris le protocole de la cérémonie à la fin. J’ai dû prendre le trophée, le redonner puis ils me l’ont à nouveau rendu (sourire). Mais il est magnifique. J’ai regardé les noms, j’ai vu que Jo-Wilfried Tsonga avait gagné ici (ndlr :en 2009), je ne le savais pas. C’est bien d’être le deuxième Français à gagner ici.