Aryna Sabalenka : «J’ai eu ce petit flash-back de la finale de l’année dernière»

Aryna Sabalenka : «J’ai eu ce petit flash-back de la finale de l’année dernière»

6 septembre 2024 Non Par SoTennis

Aryna Sabalenka s’est qualifiée pour la finale de l’US Open. Jeudi, la finaliste de l’an dernier a battu Face l’Américaine Emma Navarro en deux sets (6-3, 7-6 [2]), lors d’un match où elle est parvenue à parfaitement gérer ses émotions.

Sur le plan de l’aspect mental, que vous avez bien géré ce jeudi, dans quelle mesure avez-vous progressé ?

C’était un match très difficile, surtout à la fin du deuxième set. J’étais un peu émotive et j’ai eu ce petit flash-back de la finale de l’année dernière, avec l’atmosphère. J’ai appris les leçons de l’an dernier (ndlr : défaite contre Coco Gauff 2-6, 6-3, 6-2). C’était une expérience très difficile. Aujourd’hui (jeudi), pendant le match, je me suis dit : ”Non, non, non, Aryna, ça ne se reproduira plus. Tu dois contrôler tes émotions. Tu dois te concentrer sur toi-même.” Il y avait des gens qui me soutenaient. J’essayais de me concentrer sur eux. Je me disais : ”Allez, il y a tellement de gens qui sont là pour toi. Il y a ton équipe dans ton box aussi, ta famille. Concentre-toi juste sur toi-même et bats-toi.”

Vous avez eu des soirées difficiles ici par le passé. Comment arrivez-vous à rester optimiste, avec votre fraîcheur mentale, après tout cela ?

Par le passé, j’ai eu tellement d’opportunités ici sans pouvoir les saisir. Je n’étais pas prête une fois, ensuite j’étais émotive, une autre je n’ai pas réussi à gérer la pression du public. Mais à chaque fois que j’ai l’impression de rater une opportunité, je reviens avec plaisir. J’aime New York, j’aime ces courts, j’aime ce public, j’aime ce magnifique stade. J’aime cette ville quand je ne suis pas sur le court. Donc à chaque fois que je reviens, je me dis : ”Allez, peut-être cette fois-ci”. Un jour, j’espère soulever ce magnifique trophée. Les défaites difficiles ne me dépriment jamais. Cela me motive seulement à revenir et à essayer encore une fois, tenter d’être plus forte, travailler plus dur certains aspects qui n’ont pas fonctionné.

Qu’est-ce qui est le plus dur sur ce court Arthur-Ashe ?  

C’est le bruit. Mais aujourd’hui (jeudi), ce n’était pas si fou. Le public était bruyant mais respectueux et détendu. L’an dernier, c’était super bruyant tout le temps. Ça me bouchait les oreilles, il y avait beaucoup de pression. L’erreur avait été de me concentrer uniquement sur moi-même, sans me dire qu’elle (Coco Gauff) aussi était sur le même terrain, avec la même foule, le même bruit, et que nous étions dans les mêmes conditions. Oui, le public l’encourageait, mais comment peut-il l’aider à gagner le match ? C’est seulement si je le laisse rentrer dans ma tête, que je me perds, que je deviens folle.

Vous disiez il y a quelques jours vouloir faire plus de slices, de volées, et aujourd’hui, dans des moments cruciaux, c’est ce que vous avez fait. Pourquoi est-ce important ?  

C’est vraiment important d’avoir tous les coups possibles, de la variation dans votre jeu, surtout dans ces moments cruciaux où les adversaires sont habituées à un tennis différent de ma part. Si je suis capable de varier quand j’en ai besoin, ça peut faire la différence et ça met mon adversaire sous pression.

Propos recueillis par E-A