Caroline Garcia: «Après Roland-Garros, ça a été vraiment dur»

Caroline Garcia: «Après Roland-Garros, ça a été vraiment dur»

3 juillet 2023 Non Par SoTennis

Caroline Garcia s’est qualifiée pour le deuxième tour de Wimbledon. Lundi, la tête de série n°5, a battu, après une interruption du match en raison de la pluie, l’Américaine Katie Volynets en deux sets (6-4, 6-3). En conférence de presse, la Française a évoqué sa forme du moment et son douloureux post Roland-Garros.

Avant ce premier tour, il y avait cette interrogation au sujet de votre épaule (inflammation). Quelles ont été les sensations ?

Plutôt bonnes. On a essayé de bien récupérer ces derniers jours et de pas trop en faire pour être en forme. J’ai essayé de plutôt servir avec relâchement, car c’est un de mes point fort pour avoir des points gratuits. Les sensations ont été correctes aujourd’hui. Il n’y a pas eu trop d’échanges dans ce match sans trop de rythme. Le charme du Grand Chelem est d’avoir un jour de repos, entraînement – entre deux tours –, c’est pour moi bénéfique pour bien évoluer avec mon épaule et servir de mieux en mieux. C’est une bonne victoire en deux sets. Satisfaite de la victoire, rien de plus rien de moins.

Pour ce genre de blessure, de gène, c’est quoi les soins à « prodiguer » ?

Il y a tout et il y a aussi ne rien faire (sourire). Ne rien faire cela marche bien (sourire). Il y a forcément un petit de tout et nous essayons (avec son équipe) de renforcer, de récupérer en même temps, de reposer. À l’entraînement, j’ai servi, mais pas beaucoup, c’était juste pour avoir un peu de rythme. En match, cela m’apprend à être relâchée et à ne pas trop forcer…

Il y a eu malgré tout en début de deuxième set une petite alerte à 0-3…

Il y a eu un petit endormissement (sourire). Chaque joueuse, chaque match est très dangereux. Sur gazon, cela peut aller hyper vite. Malgré la perte du premier set, elle a toujours été là, présente et moi, j’étais un peu endormie, surtout en début de match. J’étais tenté de revenir, de rattraper ce break, de garder un bon rythme et de voir où cela me mène. Le changement a été plutôt radical donc c’est top. Il y a eu la pluie qui est venue interrompre le match. 

Est-ce pesant d’aborder et de disputer un premier tour, d’un tournoi du Grand Chelem, avec une blessure, une gène physique ?

Forcément, cela reste dans un coin de la tête. Surtout que le service, pour moi, c’est un point fort, sur gazon encore plus. Mais l’avantage du Grand Chelem est de jouer avec un jour de repos. Cela donne plus de temps pour récupérer.

Après vos récents résultats sur gazon, vous semblez être plus sereine, que lorsque vous aviez abordé Roland-Garros…

C’est vrai que l’attitude est mieux, je suis beaucoup plus calme sur le court. La surface sur gazon, elle correspond plus à mon style de jeu, à mon timing de frappe… Sur terre, à un moment, je vais vouloir forcer et à en faire trop, car c’est plus lent… Je me mets un peu là-dedans.

Sur les réseaux sociaux, vous aviez évoqué votre état d’esprit après Roland-Garros. Comment cela s’est passé pour « passer à autre chose » ?

Le temps qui a fait son effet. Ce Roland-Garros a été dur à digérer pour différentes raisons… C’est dur à couper tant que le tournoi n’est pas terminé, car même sans suivre, tu tombes à un moment sur ça… Je ne pouvais pas aller jouer la première semaine sur gazon, car ces tournois étaient des WTA 250. J’avais plus de deux semaines… Cela a été dur à réenclencher tout. Mais lorsque nous avons fait notre minie préparation à Majorque, sur gazon, cela était mieux, avec l’équipe autour de moi cela a aidé. À Berlin, j’ai fait le simple, le double, j’ai réussi à faire pas mal de matchs, ça a aidé aussi. Mais après Roland-Garros, ça a été vraiment dur.

Propos recueillis par E-A à Wimbledon