Coco Gauff : «Je vous mentirais si je disais que je n’avais aucune réserve»

Organisé pour la première fois cette année en Arabie saoudite, pays peu ouvert à l’égalité des sexes et aux droits des LGBTQ, le Masters féminin, réunissant les huit meilleures joueuses de la saison, n’en finit plus de faire parler. Questionné sur le sujet lors d’une conférence de presse, l’Américaine Coco Gauff a admis avoir eu « des réserves » sur la tenue de l’épreuve dans le royaume.

Le Masters féminin (du 2 au 9 novembre), réunissant les huit meilleures joueuses de la saison, n’en finit plus de faire parler. Organisé pour la première fois cette année à Riyad, en Arabie saoudite, pays peu ouvert à l’égalité des sexes et aux droits des LGBTQ, Coco Gauff, a admis avoir eu « des réserves » sur la tenue de l’épreuve dans le royaume. Questionnée, vendredi en conférence de presse, sur le sujet, la n°3 mondiale a partagé son point de vue. « Je vous mentirais si je disais que je n’avais aucune réserve… Une des choses que j’ai dites [lors des échanges en amont du tournoi], c’est que quitte à venir ici, on ne pouvait pas se contenter de jouer et repartir. On doit avoir un vrai programme, un vrai plan. Évidemment, je suis parfaitement au courant de la situation [en matière de droits humains] ici en Arabie saoudite. Ma vision des choses est que le sport peut être une façon d’ouvrir des portes pour les gens… Je pense que pour vouloir des changements, vous devez constater les choses par vous-mêmes  Si je me sens mal à l’aise ou si j’ai l’impression que rien ne change, alors il est probable que je ne revienne pas » a déclaré l’Américaine, qui s’est engagée dans son propre pays sur la question des droits des minorités. Questionnée également, la numéro un mondiale, la Biélorusse Aryna Sabalenka, a, elle, affirmé n’avoir “aucun problème à jouer ici”. “Je suis venu faire un match exhibition avec Ons (Jabeur, l’an dernier) et j’ai vu que tout était plutôt relax… Les efforts qu’ils mettent en œuvre pour le sport féminin, c’est incroyable et je suis réellement impressionnée”, a-t-elle déclaré. Le royaume saoudien est souvent critiqué par des ONG, comme Amnesty international, pour ses violations des droits humains, notamment envers les femmes. Sous l’umpulsion du prince héritier Mohamed ben Salmane, l’Arabie saoudite a entrepris de vastes réformes ces dernières années, misant notamment sur le tourisme et le sport.