Denis Shapovalov : «C’était une grosse pause après le quatrième set, l’élan est coupé !»

Denis Shapovalov : «C’était une grosse pause après le quatrième set, l’élan est coupé !»

25 janvier 2022 Non Par SoTennis

Mardi, Denis Shapovalov s’est incliné au stade des quarts de finale à l’Open d’Australie. Le Canadien, tête de série n°14, n’était vraiment pas content de certaines décisions arbitrales qui ont avantagé, selon lui, le vainqueur de l’édition 2009.

Que s’est-il passé avec l’arbitre de ce match, Carlos Bernardes et l’échange que vous avez eu avec lui ? Étiez-vous de plus en plus frustré ?

Je pense que je me suis mal exprimé quand j’ai dit qu’il était corrompu. Mais je reste sur ma position. Je pense que c’est injuste. Combien de fois Rafa s’en tire (quand il sert) ? Je suis prêt à jouer et l’horloge indique 3, 2, 1 seconde, allant vers le zéro, je regarde l’arbitre… (Puis au début du second set, Nadal prend du temps pour revenir). Je suis prêt à jouer depuis une minute et demie, et il me dit qu’il ne va pas lui donner un “code violation” parce que je ne suis pas prêt à jouer. Pour moi, c’est une grosse blague de dire ça. Et à la fin du quatrième set, il part se faire évaluer médicalement, et après l’évaluation, il va faire une pause toilette. Mais comment pouvez-vous être évalué médicalement et avoir une pause toilette et causer autant de retard dans le jeu ? Pour la même chose l’année dernière, je n’avais pas le droit de faire une pause toilette quand j’ai demandé un examen médical…
Encore une fois, je respecte tout ce que Rafa a fait et je pense que c’est un joueur incroyable. Mais, vous savez, il doit y avoir des limites, des règles établies. C’est tellement frustrant en tant que joueur. Vous savez, vous avez l’impression que vous ne faites pas que jouer contre le joueur ; vous jouez contre les arbitres, vous jouez contre tellement plus. C’était une grosse pause après le quatrième set, et l’élan est coupé ! Je pense juste que c’est super difficile et super frustrant en tant qu’athlète d’affronter tout cela.

Avez-vous l’impression que Rafael Nadal bénéficie d’un traitement de faveur en raison de qui il est ?

Bien sûr. À 100 %. Tous les autres matches que j’ai joués, le rythme a été très rapide parce que les arbitres regardaient l’horloge après chaque point…

Que s’est-il passé quand lorsque vous avez eu une discussion, au filet, avec lui ?

Je suis très fière de ne pas avoir lâché, quand je sentais que ça m’échappait. Je suis très fière de ça, parce que c’est vrai que j’ai eu un gros coup de barre à partir du moment où je n’ai pas fait ma balle de 4-1 (dans le deuxième set), avec des pensées aussi qui me trottaient dans la tête. Mais finalement, je suis restée dans le combat, j’ai aussi accepté le fait qu’elle joue mieux et j’ai essayé de repartir “comme en quarante” dans le troisième, en étant changée. Je m’étais un petit peu rafraichie, ça m’avait fait du bien. Les conditions étaient très difficiles, c’était extrêmement chaud et elle aussi était au plus mal et pourtant, physiquement, c’est un exemple. Mentalement aussi, même sans avoir joué mon meilleur tennis, car parfois c’était un peu tendu des deux côtés, c’était presque de la survie plus que tout, mais je suis restée dans le match. Je n’ai pas lâché, je lui ai montré qu’elle allait passer un sale quart d’heure, enfin plus qu’un quart d’heure (sourire) ! .

Propos recueillis par E-A