Enzo Couacoud  : «C’était  fantastique»

Enzo Couacoud : «C’était fantastique»

30 mai 2021 Non Par SoTennis

Enzo Couacaud tient sa première victoire dans le tableau principal d’un tournoi du Grand Chelem. Lundi, sur le court n°9, l’actuel 177e mondial a parfaitement honoré sa wild card en battant Egor Gerasimov, 78e mondial, en trois sets (7/6 6/4 6/3). Le Frenchie affrontera au deuxième tour Pablo Carreno Busta.

Enzo, racontez-nous un peu les émotions de gagner à Roland-Garros devant du public ?

C’était fantastique. Déjà de rejouer avec le public, ça nous avait manqué à tous. Sur le circuit, en Challenger, où j’évolue la plupart du temps, il n’y a vraiment personne. C’est vrai que l’ambiance était unique, géniale. Dès le premier point du match, j’ai eu un peu des frissons partout d’avoir des encouragements, des chants, des cris. C’était vraiment génial comme moment. D’avoir pu faire la course en tête pendant tout le match, ça m’a un peu rassuré. Ça m’a un peu enlevé du stress, on va dire. J’ai eu la chance de bien démarrer tout de suite et d’être dans mon match, d’être efficace. C’était vraiment un grand moment de bonheur.

Avez-vous l’impression d’être la belle surprise du jour ? Vous considérez-vous comme une belle surprise ?

Non, pas vraiment. Il y a eu d’autres belles surprises cette année, je pense à Arthur Rinderknech, qui a eu de gros résultats en battant Sinner encore récemment. Ugo (Gaston) a fait sa première finale en challenger il n’y a pas longtemps. Je suis sûr qu’il va nous offrir de bons moments à Roland-Garros. Il y a beaucoup de joueurs français qui ont leur place, qui peuvent être de très belles surprises. Malheureusement, avec les classements gelés, avec le système actuel, c’est plus dur de se faire une place. Je ne suis pas le seul, j’espère que l’on fera tous un bon Roland.

Le grand public va vius découvrir. Pouvez-vius nous dire qui ce que vous aimez dans la vie, ce que vous faitess en dehors du tennis, etc. ?

Je suis quelqu’un de simple, qui a des hobbies très simples. J’ai grandi sur une île (ndlr: Il est originaire de l’île Maurice), donc tout ce qui touche à l’eau, le wake, la plongée, tout ce qui est un peu nature, ça me plaît beaucoup. Je suis un grand fan de basket. Je suis heureux dans un cercle avec mes amis proches où on peut être sur une île, en bord de mer. Et avec un ballon de basket, c’est encore mieux. Ce n’est pas compliqué.

À partir du moment où vous avez eu cette invitation, vous faites un beau parcours au Challenger de Biella (où il a été finaliste. Vous estimiez à combien vos chances de l’avoir avant que le verdict ne tombe ?

Honnêtement, c’est dur de vraiment mettre un chiffre dessus. C’est vrai que j’espérais que la Fédération prenne en compte la race à laquelle j’étais dans les places de wild card. J’avais pas mal d’espoir. Après, je me suis dit… En fait, j’essaye de prendre ma carrière, ma vie personnelle et la wild card de la même façon, c’est-à-dire de maîtriser ce que je peux maîtriser. La décision de la Fédération française, ce n’est pas de mon ressort, ce n’est pas moi qui décide. J’ai essayé de bien jouer sur chaque tournoi où j’ai pris part. J’ai gagné un tournoi cette année. J’ai fait une autre finale après, j’ai aussi fait un quart en début d’année. J’ai essayé de faire au mieux ce que je peux maîtriser. La wild card, c’est du bonus. Je suis content d’avoir gagné aujourd’hui (lundi) pour montrer qu’elle n’est pas volée et que j’ai ma place ici.

propos recueillis par EA