Federer est-il sur le déclin?

Toujours en délicatesse avec son dos, Roger Federer a renoncé au Masters 1000 de Montréal. Une mauvaise nouvelle pour le Suisse à l’approche de l’US Open. Federer passe un mauvais été. Une défaite au 2e tour de Wimbledon contre Sergiy Stakhovsky, 99e mondial. Une élimination à Hambourg face à Federico Delbonis, 114e. Puis une nouvelle contre-performance face à Daniel Brands, 53e, à Gstaad, Roger Federer laisse transparaître des signes inquiétants de déclin.

L’ex numéro un mondial a récemment révélé souffrir de problèmes de dos.  A bientôt 32 ans, rien ne dit qu’il retrouvera son niveau d’antan. Arnaud Di Pasquale, nouveau DTN à la Fédération Française de Tennis, dresse la comparaison. «Avant, dans la difficulté, il revenait avec une victoire pour faire taire les critiques. Désormais, physiquement, c’est compliqué», analyse Di Pasquale.

Le Suisse aurait-il pu anticiper ses problèmes physiques? Pour Di Pasquale, aucun regret pour Federer. «Il connait son corps. Je ne pense pas qu’il ait repoussé l’échéance. On ne sait pas à quel moment il a ressenti ses premières douleurs».

Patrice Hagelauer pense lui que Roger aurait dû interrompre dès les signes annonciateurs. «On ne dispute pas de tournois quand on a des problèmes physiques. Et même s’il change de raquette, il ne tirera pas toutes les informations qu’il devrait en tirer»

Voir un champion partir au sommet de son art sera toujours plus romantique qu’une fin de carrière dans l’anonymat. Une deuxième option redoutée par Hagelauer: «Il pourra gagner un Grand Chelem s’il bat à nouveau les meilleurs. Mais on ne le sent pas capable de faire ça, aujourd’hui. Il doit ressentir le doute, au fond de lui», analyse Hagelauer .

Di Pasquale se montre plus optimiste. «Il est encore dans le Top 5. S’il regagne 2 ou 3 tournois, on ne sait jamais». Hagelauer estime que «l’indicateur sera l’US Open. En cas de contre-performance, ça s’annonce compliqué de poursuivre».