Iga Swiatek: «Ça c’est quelque chose de particulier»

Iga Swiatek: «Ça c’est quelque chose de particulier»

4 juin 2022 Non Par SoTennis

Iga Swiatek remporte pour la deuxième fois de sa carrière le tournoi de Roland-Garros. Samedi, en finale, la n°1 mondiale a dominé l’Américaine Coco Gauff en deux sets (6-1 6-3), sa 35e victoire de suite.

Que ressentez-vous après cette victoire ?

Eh bien, incroyable. Franchement, c’est tellement différent d’après 2020 Roland-Garros, parce que là je suis prête pour ce qui vient et je me sens mieux préparée et je me sens plus solide, parce qu’il y a deux ans de cela, c’était assez difficile alors que maintenant je suis prête à fêter tout ça un petit peu plus.

Vous avez un record en finales depuis un an et demi. Est-ce qu’il y a quelque chose qui a changé quand vous vous apprêtez à disputer une finale ?

Franchement, je traite ça comme un autre match et c’est assez difficile quasiment impossible, parce que je sais qu’à chaque fois, il va y avoir beaucoup de pression sur mes épaules et j’ai l’impression que le tournoi arrive à la fin, c’est le dernier match. Donc on se dit : tiens, j’aimerais bien le finir d’une bonne façon pour moi, mais je crois aussi que j’accepte les choses un peu mieux maintenant et j’essaye de me reposer sur mes forces et mes atouts. Ce que j’ai amélioré, et je sais aussi que les adversaires vont aussi sentir la pression, j’essaie de ne pas paniquer et d’être moins stressée que l’adversaire.

Qu’est-ce que vous avez senti quand vous avez gagné le dernier point ? Pouvez-vous comparer ça à 2020 ?

En 2020, la chose que je sentais le plus, c’était que j’étais confuse parce que je n’ai jamais cru à 100 % que je pouvais gagner un Grand Chelem, alors que cette fois-ci, c’était basé simplement sur du travail et vu tout ce qui se passait, vu tout ce qui se passe, je suis plus consciente de ce qu’il faut faire pour gagner un Grand Chelem, ce qu’il faut que je fasse. C’est comme un puzzle, il faut rassembler tous les éléments et, en fait, chaque aspect du jeu doit être mis en place et grâce à cette conscience, j’étais encore plus contente et encore plus fière de moi-même, parce qu’en 2020, ce que je sentais, c’est que j’étais chanceuse alors que cette fois-ci, je se me suis dit : tiens j’ai fait le travail pour gagner.

Quelle est la chose qui vous rend le plus fière ?

Cela va avoir l’air un peu étrange, mais c’est les 35 succès consécutifs et le fait que je fais mieux que Serena. Ça c’est quelque chose de particulier, de spécial, parce que j’ai toujours voulu… je ne sais pas… battre des records et au tennis, après Serena, c’est plutôt difficile vu sa carrière. Ça m’a vraiment frappée ; gagner aussi un Grand Chelem, mais celui qui est particulier comme Grand Chelem parce que je me suis dit : tiens, j’ai fait quelque chose que personne d’autre n’avait fait et peut-être qu’il y en aura encore plus à venir. C’était vraiment spécial.

Vous êtes arrivée ici avec beaucoup de pression. Désormais avec le trophée entre les mains, comment avez-vous réussi à la gérer cette pression ?

c’est la partie la plus difficile de ce métier, parce qu’on voit sur les Grands Chelems qu’il y a beaucoup de surprises qui peuvent arriver et ce n’est pas facile de gérer toutes les ambiances différentes et la pression, parce que tout le monde se prépare pour ces Grands Chelems. C’est à chaque fois la même chose mais, pour moi, j’ai senti cette pression et je me suis dit que ce qui est le plus dur, c’est de ne pas y penser trop, de sur-analyser les choses et de penser aux chiffres et à la probabilité de gagner ou pas. Après une quinzaine ici, cela a été difficile mais j’ai beaucoup travaillé et vous, vous me rappelez bien sûr tous les chiffres et toutes ces choses, mais j’ai beaucoup travaillé et je me suis améliorée et c’est aussi quelque chose dont je suis fière.

Propos recueillis par E-A