Jasmine Paolini : «C’est un équilibre, je pense, entre le plaisir et la concentration»
11 juillet 2024Jasmine Paolini s’est qualifiée pour sa première finale de Wimbledon. Jeudi, l’Italienne, déjà finaliste lors de la récente édition de Roland-Garros, a battu en trois sets (2-6, 6-4, 7-6 [8]) la Croate Donna Vekic .
Dans quelle mesure cette victoire a-t-elle été mentale, en plus d’être physique ?
C’était très dur. Vraiment difficile. Au début, j’avais beaucoup de mal. Elle servait très bien. Elle me faisait courir sur toutes les balles. Je ne servais pas bien. J’essayais juste de me répéter de continuer, d’essayer de rester proche d’elle, de croire que le match pouvait basculer à tout moment. Je dois dire que ça a marché. J’ai gagné le deuxième set, puis le troisième.
Finaliste à @rolandgarros, @JasminePaolini remet ça à @Wimbledon. L'italienne renverse Donna #Vekic 2-6 6-4 7-6 et se qualifie pour sa première finale au SW19. #Wimbledon https://t.co/RV8wQ7yiJ6
— So Tennis (@sotennis1) July 11, 2024
Si on vous avait dit il y a un an que vous seriez ici aujourd’hui, après avoir atteint la finale de Roland-Garros et maintenant la finale de Wimbledon, qu’auriez-vous répondu ?
Que vous êtes fou (rire).
Pensez-vous que le gazon soit devenu votre meilleure surface ?
Je ne sais pas. Je pense que je peux frapper la balle très, très fort. Mais pour moi, il est important de bien bouger. Je peux aussi défendre. Mais, meilleure surface, je ne sais pas.
Vous êtes une athlète exceptionnelle. Pouvez-vous parler un peu du type de travail que vous avez effectué pour arriver à ce niveau de forme ?
Je travaille avec un nouveau préparateur physique depuis 2023, Andrea. Il m’aide beaucoup, je dois le dire. Mais je pense que physiquement, j’étais déjà rapide avant. Mais mon entraîneur m’a dit que, pour lui, je me déplace mieux qu’il y a un an. Alors je dois le croire (sourire).
Vous obtenez des résultats incroyables ces dernières semaines mais vous semblez très à l’aise avec tout ça. Vous semblez vous amuser beaucoup. Comment faites-vous ?
J’essaie de vivre le présent, d’apprécier ce que je fais et de ne pas oublier où je suis. Je pense que c’est une position vraiment privilégiée, et je dois garder cela à l’esprit. Parfois, j’essaie aussi de me dire : “D’accord, plaisante, profite, mais reste aussi concentrée et pense à ce que tu dois faire pour entrer sur le terrain et te donner à 100 %”. C’est un équilibre, je pense, entre le plaisir et la concentration. Peut-être que samedi, pour la finale, je serai nerveuse, je ne sais pas. Mais pour l’instant je me sens aussi détendue, et ça me surprend de vivre tout ça avec une pareille humeur. Mais je ne veux pas en dire plus parce que samedi, si ça se trouve, je vais me mettre à trembler.
Propos recueillis par E-A à Wimbledon