La renaissance du tennis «aussie»

23 janvier 2015 Non Par SoTennis
Rod Laver Arena

©Tennis Australia

Le tennis australien est à la fête. Alors que la deuxième semaine de l’Open d’Australie se profile, toute la nation du « happy slam » peut encore nourrir les rêves les plus fous, avec les qualifications pour les huitièmes de finale de Nick Kyrgios et Bernard Tomic, les porte-drapeaux de la nouvelle génération made in «aussie».

Après des années d’errance, en ce début de saison 2015 le tennis australien connaît un nouveau souffle. A Melbourne, Nick Kyrgios et Bernard Tomic enchantent le public «aussie», qui rêve de voir l’un des leurs s’imposer de nouveau en Grand Chelem. Finaliste il y a dix ans à Melbourne Park, Lleyton Hewitt toujours en activité a été éliminé dès le deuxième tour lors de son dix-neuvième Open d’Australie, fait désormais partie des anciens, malgré quelques coups d’éclat. L’avenir du tennis australien se porte à présent sur les épaules de Nick Kyrgios, Bernard Tomic ou encore Thanasi Kokkinakis, des joueurs aux parcours bien différents, mais ambitionnant à rejoindre leurs illustres aînés que sont Rod Laver ou encore Patrick Rafter, au panthéon des vainqueurs en Grand Chelem. Vendredi, l’actuel numéro 1 australien Nick Kyrgios, qui pointe au 53e rang mondial, est venu à bout du Tunisien Malek Jaziri, en trois sets (6-3, 7-6, 6-1) sur la Margaret Court Arena en délire. A 19 ans le natif de Canberra qui a gagné en 2014 plus de 117 places au classement ATP avec au passage une victoire contre Rafael Nadal à Wimbledon, affrontera Andreas Seppi pour une place en quart, dans une partie de tableau ouverte par l’élimination précoce de Roger Federer. De son côté Bernard Tomic a dominé en trois sets (6-4, 7-6, 6-3) son compatriote Sam Groth. Bien qu’il soit toujours sous la houlette de son ingérable de père, Tomic s’est assagi, ralliant un stade de la compétition qu’il a déjà connu en… 2012. Lui qui a surtout triomphé à l’Open d’Australie junior en 2008, devenant à 15 ans le plus jeune vainqueur d’un tournoi de Grand Chelem dans cette catégorie, fera face au Tchèque Tomas Berdych, tête de série n°7, en huitièmes de finale.

Enrayer le déclin

Afin de renouer avec une période faste lorsque les Ken Rosewall ou John Newcombe faisaient les belles heures du tennis australien, raflant les titres les plus prestigieux sur leur surface favorite, le gazon, la fédération australienne de tennis a mis du temps pour initier les changements nécessaires, à l’émergence d’une nouvelle vague de joueurs ayant le potentiel de jouer les premiers rôles. Craig Tiley l’actuel directeur de l’Open d’Australie et président de la fédération australienne de tennis, a été chargé en 2005 de mettre en place des programmes de détection et de formation des jeunes talents. 10 ans plus tard, huit des treize joueurs australiens figurant dans le top 250 ont entre 18 et 22 ans. « Ces résultats sont encourageants et ils motivent encore plus toutes les équipes qui travaillent tous les jours avec ces jeunes déclare-t-il. Lorsque je suis arrivé à ce poste il fallait tout d’abord endiguer la mauvaise spirale dans laquelle nous étions. Aujourd’hui, il est plaisant de voir que nos efforts commencent à porter leurs fruits. Le temps reste notre allié.»

E-A