Le match de la Libération

Le match de la Libération

17 septembre 2019 Non Par SoTennis

Le 17 septembre 1944, le stade Roland-Garros sort de ses années sombres et revit. En de dernier dimanche d’été, le match de la libération, entre Yvon Petra et Henri Cochet, se dispute. Sur la chaise d’arbitre, Simonne Mathieu. L’ancienne joueuse et résistante fait un retour triomphant dans un stade qu’elle connaît bien.

  

En cette fin d’été 1944, partout dans Paris, on célèbre la liberté retrouvée après les années sombres de l’occupation allemande. Le stade Roland-Garros est à la fête en ce dimanche 17 septembre 1944. Henri Cochet et Yvon Petra s’affrontent sur le court Central. La rencontre est plus symbolique que sportive pour ce gala de tennis nommé le match de la Libération. Sous un ciel serein et sous un soleil radieux, le public, avide de légèreté, vient en nombre assister à la reprise du jeu. Yvon Petra bat Henri Cochet sur le score de 6/1, 6/2. Juchée sur sa chaise, vêtue de son uniforme de capitaine des Forces françaises libres (FFL), l’ancienne joueuse Simonne Mathieu, gagnante à Roland-Garros en simple en 1938 et 1939, bardée de treize titres en Grand Chelem, désignée juge-arbitre pour ce match symbolique, fait un retour triomphant sur le court Central. Quelques jours avant cette rencontre, elle déclare à la presse : « On s’est peut-être un peu trop pressé de m’introniser juge-arbitre pour dimanche… Pensez-donc, je ne saurais même plus compter les points. » La capitaine Mathieu n’a plus joué au tennis depuis qu’elle a répondu à l’appel du 18 juin 1940 par le général de Gaulle, mettant sa carrière de joueuse, en pleine ascension, et sa vie de famille entre parenthèses.