Les confidences d’Emilie Loit

11 juillet 2014 Non Par SoTennis



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Joueuse de style de la fameuse “génération 79», Emilie loit retraitée des courts depuis mai 2009, a su parfaitement gérer sa reconversion. Sa passion pour le tennis reste identique, mais son approche est aujourd’hui juste différente. Consultante pour la chaîne sportive Eurosport, et ambassadrice de GDF SUEZ,  l’ancienne 27e joueuse mondiale détentrice de 19 tournois WTA (dont 16 en double), évoque pour So Tennis sa nouvelle vie, et sa vision du tennis féminin français.


Le tennis féminin français connaît de nouveau de bons résultats avec notamment un retour dans le premier groupe mondial en Fed Cup. Pensez-vous que les bonnes prestations des joueuses françaises incitent la gent féminine à la pratique du tennis, et à poursuivre cette activité?

J’aimerais. De toute façon pour que pour les petites filles soient attirées par le tennis, il faut forcement une tête d’affiche forte, qui au-delà d’un bon classement et d’un palmarès, puisse avoir une personnalité qui permet de capter l’attention, notamment des plus jeunes. En France on manque de densité, mais si l’on peut compenser cela par des résultats exceptionnels en Grand Chelem, c’est déjà bien. Et c’est le cas. Il ne faut pas oublier que le tennis féminin français ramène en moyenne un titre en Majeur, tous les 7 ans. Avec des joueuses comme Caroline Garcia en qui je crois beaucoup, je pense que nous pouvons aspirer à de belles années.

Quels conseils donneriez-vous à une sportive de haut niveau pour bien gérer sa reconversion?

Tout d’abord ce n’est pas évident, et ça ne se fait pas seule. Les différentes opportunités peuvent être nombreuses. C’est pour cela que le partenariat avec GDF SUEZ est très important, au-delà de l’engagement qu’il peut y avoir dans le tennis féminin. Personnellement j’ai pu et je peux encore en bénéficier. Cette collaboration à débuter lorsque j’étais joueuse professionnelle, et aujourd’hui il se poursuit après ma carrière, où il y a la découverte du monde de l’entreprise. En plus de cela je suis consultante pour la chaîne sportive Eurosport, ce qui me plaît énormément.

Justement on vous retrouve régulièrement sur les antennes d’Eurosport pour commenter les matches à Roland-Garros, l’US Open… c’est une autre façon de vivre l’événement…

Lorsque j’ai mis un terme à ma carrière (ndlr: en mai 2009 après Roland-Garros) je n’en pouvais vraiment plus du tennis, il fallait que je passe à autre chose. Paradoxalement lorsque je jouais je ne regardais pas les matches à la télévision. Désormais c’est bien différent, je peux les regarder toute la journée. Ces Grands Chelems je les vis de manière beaucoup plus décontractée, car je n’ai plus la pression qui est présente lorsque j’étais sur le court. La seule pression qui peut y avoir, c’est celle de ne pas dire de sottises en direct. Tout ceci se fait dans un contexte très relax, et comme reconversion c’est vraiment bien.

Propos recueillis par E-A