Les passionné(e)s (I/IV)

21 mars 2017 Non Par SoTennis

Ils, elles, sont fans, joueuses, joueurs, entraîneurs et ont tous un point en commun, avoir le tennis dans la peau. Un sport, une passion qui guide depuis toujours ou depuis peu ces aficionados de la petite balle jaune. Approcher son idole, prendre sa part de rêve, transmettre, trouver son équilibre, sont leurs principales motivations. Mariska Oosterhuis, inconditionnelle fan de Nicolas Mahut, suit avec délectation son idole partout dans le monde pour l’encourager. Cette Hollandaise, dynamique, évoque comment ses voyages sont une source de bonheur.

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Mariska Oosterhuis lors de l’Open d’Australie 2017/©SoTennis

À quelle occasion avez-vous découvert le tennis?
J’ai découvert le tennis en 2007, grâce à mon travail. Étant maquettiste (en freelance), pour les pages sports de journaux, un jour, au bureau, sur les écrans TV, un match de Rafael Nadal était diffusé. J’ai regardé, j’ai accroché. Puis, par la suite, je suis allée sur Internet pour effectuer des recherches sur ce joueur. En juillet 2007, j’ai assisté à mon premier tournoi professionnel de tennis, à Stuttgart où Rafa jouait.

Jouez-vous au tennis?
Lorsque j’étais adolescente, j’avais pris des leçons pour apprendre à jouer. Puis, avec les études et la vie active, j’ai stoppé. À présent, même si je prépare régulièrement des marathons, dont le prochain est celui de Barcelone, j’aimerais bien reprendre des cours et trouver des partenaires pour jouer à nouveau.

Nicolas Mahut est votre joueur préféré. Depuis quand le suivez-vous?
C’est très récent, depuis 2013. Cette année-là, Nicolas disputait les qualifications du tournoi de ‘s-Hertogenbosch. J’ai regardé son premier match. Je connaissais son nom, mais pas vraiment le joueur. J’ai tout de suite beaucoup aimé son style de jeu et sa personnalité sur le court. J’ai suivi tous ses matchs jusqu’à la finale, où il s’était imposé, remportant ainsi son premier titre en simple. C’était incroyable qu’il gagne en Hollande.

Comment décririez-vous cette relation de fan avec Nicolas Mahut?
Nicolas est très sympa. Lorsque vous le rencontrez, il prend son temps pour vous accorder quelques instants si vous souhaitez lui dire quelque chose. Il n’est pas arrogant. Récemment, lors de l’Open d’Australie, j’ai pu lui remettre en main propre un cadeau pour son anniversaire. Parfois, grâce à lui j’ai pu obtenir des billets pour venir le voir jouer. Lorsque je l’encourage, je suis à fond dans le match, je suis dans ma bulle.

Suivez-vous également le circuit féminin?
Pas du tout. Je préfère la vitesse et la puissance et les variations qu’il y a sur le circuit masculin.

Tout au long de l’année, pour assister aux matchs de Nicolas Mahut, vous voyagez beaucoup. Comment parvenez-vous à réaliser tous ces voyages?
Je fais tout ce que je peux. Étant freelance, c’est plus simple pour moi d’avoir des jours de congé. Ensuite, pour financer ces voyages, je peux travailler énormément. J’essaie également de voyager pas cher. Prendre des bus pour me rendre à Londres ou Paris pour 10 ou 15 euros, réserver des hôtels à des prix très compétitifs comme des auberges de jeunesse… C’est comme cela que j’ai pu me rendre notamment à l’Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open, aux jeux Olympiques d’été (Londres et Rio).

Avez-vous un tournoi préféré?
L’endroit où nous nous trouvons est l’un de mes préférés (l’Open d’Australie). Mais mon tournoi favori reste Wimbledon. De par son atmosphère, de toutes ses traditions, de la très grande politesse des Anglais, de l’expérience à « The Queue », où l’on peut rencontrer des fans du monde entier, font que Wimbledon est mon tournoi préféré, où j’ai vu Nicolas remporter l’an dernier avec Pierre-Hugues Herbert, que j’encourage aussi lorsqu’il joue en simple, le titre en double c’était l’un de mes rêves.

Avoir réalisé tous ces voyages vous ont-ils aidé dans votre vie de tous les jours?
C’est une bonne expérience de découvrir tous ces lieux grâce au tennis. Parfois, lors de ces voyages, j’ai raté des vols, ma valise a été perdue, certaines de mes affaires ont été volées… lors de ces situations, il faut se montrer indépendante et prendre soin de soi. Je ne sais pas combien de temps tout cela va durer. Ce qui est sûr, c’est que ces voyages me rendent heureuse.

Quel conseil donneriez-vous à un fan de tennis qui aimerait faire la même chose que vous?
De ne pas douter et de réaliser ses rêves ou ses souhaits. Si vous voulez vraiment quelque chose, vous pouvez l’obtenir. Tout est possible.

Propos recueillis par E-A à Melbourne le 16-01-2017.