Miami perd du terrain

25 mars 2015 Non Par SoTennis
Miami Open

©MiamiOpen

Après le désert californien, les joueuses et joueurs du circuit WTA et ATP ont rendez-vous à Miami, théâtre de l’un des plus importants tournois de la saison. À Crandon Park entre palmiers et océan, le tennis center est prêt à accueillir ses prestigieux hôtes, pour près de 15 jours de compétition sous le soleil de Floride, pour le plus grand plaisir de tous, ou presque. Au fil des ans, le tournoi qui avait été crée par l’ancien champion américain Butch Buchholz perd du terrain sur son « rival » Indian Wells, malgré son environnement idyllique et son prestige.

Au mois de mars le tennis est en fête aux États-Unis. Après Indian Wells, la petite balle jaune a rendez-vous sur la côte Est du pays de l’oncle Sam. Situé sur l’île de Key Biscayne, le tournoi de Miami où les conditions de jeu (chaleur, humidité…) sont bien différentes de celles de la côte Ouest, et où l’adaptabilité semble être la clef du succès, lors de ce deuxième Masters 1000 de la saison. « Le défi réside dans le fait que les joueuses et joueurs viennent à peine de jouer en plein cœur du désert, et doivent à présent s’adapter rapidement au taux d’humidité de la Floride, pour être prêt à jouer, précise l’ex-n°1 mondial Jim Courrier. L’idéal est de pouvoir avoir quelques jours d’entraînement sur place pour se régler .» Un point de vue partagé par l’actuel n°4 mondial Andy Murray vainqueur en 2013, et qui connaît bien les lieux. « Au cours d’une saison je passe entre 2 à 3 mois à m’entraîner ici. Je connais bien les conditions météorologiques, c’est comme si j’évoluai à domicile, ce qui est un avantage durant le tournoi.» déclare le Britannique. Mais au-delà des conditions de jeu différentes du désert californien, le Miami Open semble surtout perdre du terrain par rapport au Masters 1000 d’Indian Wells qui le précède. L’an dernier à leur arrivée les joueurs s’étaient plaints notamment lors d’une réunion, des transports pour venir au stade, du planning des entraînements, des hôtels trop éloignés, et même de la nourriture. Le tournoi qui est sous la houlette de l’agence William Morris a été sensible à ces remarques, pour offrir cette année de meilleures conditions d’accueil. Des améliorations que Chris Kermode, le boss de l’ATP observera lors de cette nouvelle édition avec attention. Même si ce dernier aimerait en premier lieu que la visibilité médiatique de ce genre d’événement soit plus importante, en particulier en Amérique du Nord. « Le Miami Open est un rendez-vous important sur le circuit. De plus il a lieu dans une ville incroyable, dixit Chris Kermode. Tous les meilleurs joueurs sont présents ici. Le fait qu’il soit un Masters 1000 est un événement incontournable du calendrier pour tout le monde. Mais en même temps durant la compétition les médias américains sont concentrés sur d’autres sports. C’est un état d’esprit à faire évoluer. Mon objectif est d’obtenir plus de visibilité.»

Face à de nouvelles concurrences

Dans une ville particulièrement cosmopolite, et très hispanique, le tournoi de Miami est le parfait reflet de la diversité que le circuit professionnel propose, sans oublier la ferveur des fans qui encouragent leurs joueurs préférés. «Nous avons la chance d’avoir les meilleurs joueurs du monde qui ont tous des nationalités différentes, qui sont représentées ici à Miami, où les cultures se mélangent » précise  Adam Barerett le directeur du tournoi de Miami. Même si le public floridien n’aura pas l’occasion de voir cette année Roger Federer fouler les courts de Crandon Park. Le Suisse finaliste à Indian Wells, a préféré s’octroyer une pause salvatrice, avant que ne débute la saison sur terre battue. Un forfait qui n’a pas fini de faire gamberger les organisateurs, soucieux de maintenir leur rang de Masters 1000, mais qui les pousseront certainement à revoir à la hausse leurs ambitions. Avec de nombreux points à prendre, et un prize-money élevé, le Miami Open, sera encore l’occasion de voir évoluer au plus haut niveau, et malgré tout dans de bonnes conditions, ce qui se fait de mieux en matière tennistique, et de pourquoi pas voir émerger de nouveaux joueurs capables de bousculer l’ordre établi. Comme ce 28 mars 2004, où un certain Rafael Nadal, avait battu dès le 3e tour, le n°1 mondial de l’époque… Roger Federer. Tel un vieux serpent de mer, l’idée qu’un jour le tournoi se dispute sur terre battue verte (dite américaine,) resurgit quasiment tous les ans, notamment à cause des « dangers » des courts en dur, et du problème récurrent de différence de vitesse des surfaces entre Indian Wells et Miami. Ces différents points doivent être réglés au plus vite, afin de tout d’abord préserver l’intérêt des joueurs actuels, et à venir, et par la même occasion celui du tournoi, qui doit faire face à de nouvelles concurrences.

EA