Nicolas Mahut, l’éloge de la patience

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Nicolas Mahut a parfaitement su gérer ses émotions, lors de sa première sélection en Coupe Davis, qui s’est soldée par une victoire en double avec Julien Benneteau, et une qualification pour les quarts de finale de l’épreuve.

Patiemment Nicolas Mahut a attendu son tour. Après 15 années passées sur le circuit professionnel à user les cordes de sa raquette, l’Angevin a réalisé l’un de ses rêves. Ceux qui naissent souvent  avec l’insouciance et la candeur de l’enfance. Représenter un jour son pays en Coupe Davis, ainsi était son objectif. A 33 ans “Nico” l’a réalisé, il est désormais un joueur de cette classe. Après ce week-end idéal, malgré sa grande expérience, il peut dire qu’il est un joueur différent. Quoi qu’il arrive désormais, ce soulagement d’avoir atteint son objectif restera pour toujours. “Ça fait 20 ans que je joue, 15 ans que je suis professionnel et il y avait toujours des joueurs meilleurs que moi, mieux classés. Alors oui, aujourd’hui, Jo Wilfried Tsonga est blessé mais Arnaud (Clément, le capitaine NDLR) a fait appel à moi et c’est une très grande fierté. J’ai toujours travaillé dur, j’ai toujours dit que pendant toute ma carrière professionnelle j’aurais ça dans un coin de ma tête. Aujourd’hui, c’est une vraie joie et un vrai privilège de pouvoir honorer cette sélection, au moment où j’avais pris un peu de recul par rapport à l’idée d’intégrer cette équipe” a-t-il déclaré avant ce week-end. Une joie et un privilège qu’il a partagé avec son ami de longue date, avec qui il y a 16 ans, ils s’étaient imaginés de jouer ensemble la Coupe Davis. Avec Julien Benneteau son “frère”, Nicolas Mahut à désormais tout connu. La genèse de leur association date de l’INSEP, lorsque les deux gamins se sont mis à jouer ensemble, sous la volonté de Louis Borfiga (ndlr: le responsable de l’INSEP). Vient vite le temps des premières victoires, notamment le titre junior de l’US Open 1999 en double. “C’est là qu’on se disait que ce serait fantastique de disputer ensemble la Coupe Davis” dixit Mahut. Mais ce parcours pour rejoindre la bande à Arnaud Clément, a souvent été émaillé de galères, de blessures et d’épreuves, qui ont profondément changé l’homme, mais sans le faire dévier de sa ligne de coeur, pour toujours se comporter en champion. A force de travail, de volonté et d’humilité, Nicolas Mahut s’est souvent nourri des épreuves qu’il a dû surmonter,  parfois les plus cruelles (ndlr: décès de sa mère en 2005 des suites d’une maladie neurologique orpheline), pour trouver son chemin. Comme le dit l’adage “les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus fort, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais”. Pour rejoindre l’équipe de France de Coupe Davis Nicolas Mahut n’a jamais abandonné, et il a bien fait.

E-A