Novak Djokovic : «Ça dépasse tout ce que j’ai pu imaginer»

Novak Djokovic : «Ça dépasse tout ce que j’ai pu imaginer»

4 août 2024 Non Par SoTennis

Novak Djokovic remporte la médaille d’or et complète ainsi son incroyable palmarès. Dimanche, en finale du tournoi olympique, le Serbe a battu l’Espagnol Carlos Alcaraz en deux sets (7-6, 7-6).

 Quelle place accordez-vous à ce titre olympique ?

À Londres, je pensais avoir vécu le meilleur sentiment possible lorsque j’ai été le porte-drapeau. Mais aujourd’hui, ça dépasse tout ce que j’ai pu imaginer. J’ai toujours dit que représenter mon pays est mon plus grand honneur, que ce soit en Coupe Davis ou aux Jeux. Avoir remporté le bronze lors de mes premiers JO (2008), ne plus réussir à remporter de médailles ensuite (dont deux demi-finales), avoir battu le joueur le plus talentueux du circuit : compte tenu de tout cela, c’est le plus grand succès que j’ai connu de toute ma carrière. Tout ce que j’ai ressenti au moment de la victoire a dépassé tout ce que j’imaginais. Être sur ce court, en train de porter le drapeau, chanteur l’hymne, porter la médaille, c’est inégalable.

Après un début de saison compliqué, vous avez montré un niveau de jeu impressionnant aujourd’hui(dimanche)…

Cette année est assez étrange pour moi, en ayant remporté aucun titre à la mi-saison. Mais les Grands Chelems et les JO sont les plus grands objectifs. Et cette saison, les JO étaient l’objectif principal. J’ai fait au mieux pour me préparer, afin d’être dans la meilleure forme possible, et d’atteindre le maximum de mes qualités. Bien sûr ma blessure à Roland-Garros m’a un peu dévié de mon chemin. Je n’avais pas placé beaucoup d’attentes à Wimbledon. Mais en arrivant ici, j’ai senti que j’étais un meilleur joueur qu’à Wimbledon. Wimbledon fut important pour regagner confiance dans mon genou et dans mon niveau de jeu. La motivation est là quand je représente mon pays. Je n’ai perdu aucun set. Je savais que j’avais une chance à saisir. En me qualifiant en finale j’étais soulagé car j’avais passé l’obstacle qui m’avait bloqué jusque-là (trois défaites en demi-finales).

Comment avez-vous vécu ce match ?

Carlos a montré qu’il est un formidable compétiteur. Je pense que le fait que nous allions à chaque fois au tie-break, c’est juste. Et jouer trois heures pour deux sets est très rare dans ma carrière. Je ne sais pas ce qu’il se serait passé si nous avions été au troisième set.

Avez-vous eu des doutes ?

Il y a toujours des doutes. Mais ma confiance a été toujours plus forte que mes doutes. Les JO c’est tous les 4 ans, c’est une occasion rare, je savais que je n’aurais pas d’autres chances de décrocher cette médaille.

Pensez-vous aux prochains Jeux ?

J’aimerais jouer à Los Angeles. (ndlr : Victor Troicki, le capitaine de la Serbie en Coupe Davis et proche de Novak Djokovic, qui assiste à la conférence de presse, commence à rire et le chambrer). Je ne sais pas s’il se moque à cause de mon âge (ndlr : il aura 41 ans en 2028) ou parce qu’il se dit qu’il faut rempiler pour 4 ans avec moi.

Avez-vous atteint tous vos objectifs ou en reste-t-il encore à atteindre ?

Oui et non. Oui, ma carrière est achevée, mais non, parce que j’adore ce sport. Je le pratique pour la compétition. Ce sport m’a tant donné, j’essaye de rendre au sport grâce aux sacrifices que je consens sur les courts tous les jours.

En juillet 2006, vous remportiez votre premier titre à Amersfoort (Pays-Bas), et 18 ans plus tard, vous êtes champion olympique…

Je me souviens parfaitement bien de cette première victoire. Ma première récompense était un iPod (il rigole). C’est assez différent quand on tient un iPod et une médaille comme celle-là. Ce fut en tout cas un sacré parcours depuis les Pays-Bas.

Propos recueillis par E-A