Novak Djokovic : «C’est exactement ce que j’avais imaginé et espéré en venant ici»

Novak Djokovic : «C’est exactement ce que j’avais imaginé et espéré en venant ici»

27 janvier 2023 Non Par SoTennis

Novak Djokovic s’est qualifié pour sa dixième finale à l’Open d’Australie où il tentera, dimanche face à Stefanos Tsitsipas, de remporter son 22e titre du Grand Chelem et de reconquérir la première place mondiale. Vendredi, le Serbe s’est imposé face à Tommy Paul en trois sets (7-5, 6-1, 6-2).

Comment vous sentez-vous après cette victoire en demi-finales contre Tommy Paul ?

Me retrouver en finale, c’est exactement ce que j’avais imaginé et espéré en venant ici. Avoir déjà joué de nombreuses demies (ndlr: 9 avant celle de ce vendredi) à Melbourne m’a aidé et le fait de n’avoir jamais perdu en finale va aussi m’aider pour dimanche. Je vais affronter (Stefanos) Tsitsipas, qui est en grande forme. Je connais bien son jeu. Il connaît bien le mien. Je sais ce qui m’attend, il me tarde d’y être. Plus ma carrière avance, plus chaque tournoi que je dispute revêt une grande importance. C’est encore plus vrai pour les Grands Chelems.

Est-ce que la polémique autour de votre père, son absence dans votre box, pour ce match, a eu une quelconque incidence sur vous ?

C’est regrettable que la mauvaise interprétation de ce que qui s’est passé ait atteint un tel niveau. Tout cela a fait beaucoup parler et, bien sûr, cela ne m’a pas fait plaisir. Ma famille et moi avons traversé des guerres durant les années 90. Comme mon père l’a expliqué dans son communiqué, nous sommes contre la guerre et contre toute forme de violence. La deuxième chose que je veux dire est que mon père est allé, comme après chaque match, rejoindre mes supporters pour partager un moment avec eux. J’ai entendu ce qu’il a dit. Et certains médias l’ont mal traduit. Vu que le groupe comprenait beaucoup de drapeaux serbes, il s’est arrêté. Il pensait faire une photo avec des Serbes. Je ne peux pas lui en vouloir parce que ce qu’il s’est passé n’est pas de sa faute. Avec ce que j’ai traversé ici l’an dernier et cette année, ce n’est pas quelque chose que je désirais. Maintenant, j’espère que les gens vont s’arrêter là et qu’on va pouvoir se concentrer sur le tennis.

Sera-t-il dans le stade dimanche pour la finale ?

On verra. On va en discuter. J’espère qu’il sera dans mon box.

Tout ce qu’il s’est passé ou ce qu’il se passe autour de vous rend-il ce tournoi plus stressant ?

Pas plus que les autres tournois du Grand Chelem. Je sais que les derniers tours d’un Majeur représentent une occasion en or pour moi de soulever un nouveau trophée. Je ne sais pas combien j’en aurai encore. Bien sûr que je ressens la pression, le stress. Mais aussi l’excitation. Ça s’est vu aujourd’hui (vendredi) quand j’ai mené 5-1 au premier set. Je me suis tendu. C’était un moment difficile pour moi, physiquement et émotionnellement. À ce niveau-là, on peut s’attendre à ce genre de crise. Mais je l’ai surmontée. Et j’ai très bien géré la suite, du début du deuxième set à la fin du match.

Propos recueillis par E-A à Melbourne