Novak Djokovic : «Un moment incroyable»

6 juin 2016 Non Par SoTennis

Vainqueur (enfin) à Roland-Garros (3-6, 6-1, 6-2, 6-4 face à Andy Murray), Novak Djokovic était très bavard en conférence de presse, pour évoquer ce premier titre. Dimanche, le Serbe est passé par toutes les émotions.

Novak Djokovic vainqueur à Roland-Garros / ©SoTennis

Novak Djokovic vainqueur à Roland-Garros / ©SoTennis

Qu’est-ce qui vous est passé par la tête à 5-4 puis après la balle de match, pour votre première victoire à Roland-Garros après trois finales perdues ?
J’ai pensé à beaucoup de choses depuis que je suis arrivé à Paris, mais j’ai senti en arrivant que, cette année, c’était différent des autres années. J’ai bien démarré mon premier jeu et après j’en ai perdu quatre, les nerfs ont joué. J’ai eu besoin d’un peu de temps pour vraiment trouver le bon rythme et commencer à jouer comme je voulais. C’est arrivé au début du deuxième set et pratiquement jusqu’à 5-2 dans le quatrième set. C’était du tennis parfait. J’ai vraiment senti que je jouais un tennis de grande qualité et que je mettais beaucoup de pression sur les services d’Andy, j’essayais de tenir bon. Je savais que je devais tout donner pour gagner ce trophée, alors quand je l’ai breaké une deuxième fois à 5-2 dans le quatrième, je me suis mis à rire. Je ne sais pas, j’avais ce genre d’émotion. Je ne ressentais pas vraiment la pression. Peut-être que j’ai pris les choses un peu trop légèrement et j’ai perdu à 5-2. Andy s’est encouragé sur tous les points pour se battre puis il est revenu. Je ne me souviens pas de ce qui s’est passé dans le dernier point. (…) C’est comme si mon esprit avait quitté mon corps et que j’étais en train de l’observer se battre dans les échanges, aller de droite à gauche en espérant qu’Andy fasse la faute, ce qui s’est produit. C’était un moment incroyable, l’un des plus beaux de ma carrière.

Qu’est-ce que ça fait de remporter les quatre titres du Grand Chelem en même temps (sur deux ans)?
C’est incroyablement flatteur de savoir que Rod Laver est le dernier à avoir réussi cela. Il n’y a pas assez de mots pour le décrire. C’est l’un des défis ultimes pour un joueur de tennis. Je suis très fier, enchanté, mais c’est dur de réfléchir à ce qu’il s’est passé avant et ce qu’il se passera après. Je suis submergé d’avoir ce trophée près de moi, j’essaie juste de profiter du moment présent.

Quand avez-vous discuté du dessin, du cœur, à Gustavo Kuerten? Que vous a-t-il dit?
Il y a quelques jours, on a tourné une publicité, on s’est bien amusés. On était ensuite dans la voiture avec la caméra et on parlait beaucoup et je lui ai dit que quand il a dessiné ce coeur, pour moi c’était le moment le plus mémorable à Roland-Garros. Je lui ai demandé la permission et l’honneur, en cas de victoire, de le faire. Il me l’a donnée.

E-A