Novak Djokovic : «Ils frappent à la porte»

Novak Djokovic : «Ils frappent à la porte»

19 janvier 2020 Non Par SoTennis
En quête d’un huitième titre à l’Open d’Australie, Novak Djokovic aborde la premère levée du Grand Chelem de l’année avec confiance. Mais le tenant du titre sait que la concurrence, notamment celle de la « Next Gen », est de plus en plus forte.

Si vous sortez vainqueur de votre premier tour, vous serez le sixième joueur de l’ère Open à atteindre les 900 victoires. Qu’est-ce que cette étape importante représente pour vous ?

Les étapes importantes sont définitivement une source de motivation. Cela me rend fier de ce que j’ai accompli au cours de ma carrière. Cela donne plus d’importance au fait que je poursuive ma carrière. En même temps, il y a d’autres étapes importantes qui sont motivantes. Mais tout reste important.

Vous avez, jusqu’à présent, remporté quatre titres du Grand Chelem depuis vos 30 ans. Pourriez-vous indiquer si c’est quelque chose qui a permis cette réussite à cet âge ? Avez-vous été influencé, inspiré, par la réussite Roger Federer et Rafael Nadal qui ont passé la trentaine ?

Tout d’abord, Roger l’a déjà dit tout comme Rafa, l’âge est juste un chiffre. Ce n’est pas cliché de dire cela, c’est ce que je ressens et nous avons tous les trois cela en commun. Je pense que nous avons trouvé une voie, une formule, un équilibre entre le privé et le professionnel pour être capable d’exceller, physiquement mentalement à un haut niveau et d’avoir cette forme de fraicheur après tant d’années sur le circuit. En sport, il faut avoir très faim pour se battre pour les plus grands trophées. Je vois ma carrière en plusieurs séquences de plusieurs années. Tout cela a fait ce que je suis aujourd’hui. Je suis aujourd’hui différent d’il y a cinq ans… Je me sens encore en forme. Je prends soin de mon corps et j’essaie d’être à l’écoute de cette approche pour être encore là et pour rivaliser avec les meilleurs joueurs du monde.

Vous avez dit que les jeunes du circuit ont faim de victoires en Grand Chelem. Selon vous, qu’est-ce qu’ils leur manquent encore pour franchir la dernière étape et éventuellement remporter un Grand Chelem ?

Cela devient de plus en plus serré. C’est évident. Medvedev a eu une belle bagarre lors du dernier US Open. Tsitsipas a disputé les demi-finales, ici, l’an dernier. Dominic Thiem reste sur deux finales à Roland-Garros. C’est serré. Prochainement, dans un futur proche cela va se produire. C’est inévitable. Pour être honnête, je ne pense pas qu’ils leur manquent beaucoup. Ils ont le jeu et les capacités. Je pense que beaucoup de joueurs, de cette nouvelle génération, travaillent beaucoup et sont très professionnels. C’est un bon signe. Gagner un Grand Chelem, être au haut niveau durant des années, cela demande un mental et une maturité pour gérer les émotions et de comprendre ses forces. Il faut un peu de chance et que toutes les étoiles s’alignent pour gagner un Grand Chelem. Ils ne sont pas à des kilomètres ils frappent à la porte.

Vous vous êtes souvent exprimé concernant les changements climatiques. Comment réagissez-vous sur ce qui se passe actuellement en Australie ?

C’est une tragédie pour l’Australie. Ce n’est pas agréable de voir tous ces gens souffrir des conséquences d’un phénomène qu’il est difficile de stopper. Parfois la nature nous montre à quel point nous sommes insignifiants à côté d’elle. L’exhibition à la Rod Laver Arena (mercredi) a vraiment été spéciale. Je pense que les athlètes ont la chance d’avoir une position qui leur permet de faire de bonnes choses avec un écho particulier partout dans le monde.

E-A