Novak Djokovic : «J’attendais avec impatience d’aller sur le court»

16 janvier 2018 Non Par SoTennis

Retour gagnant pour Novak Djokovic. Éloigné des courts durant six mois, en raison d’une blessure au coude droit, le Serbe s’est qualifié pour le deuxième tour de l’Open d’Australie en dominant Donald Young en trois sets (6-1, 6-2, 6-4).

Novak Djokovic

Novak Djokovic

Comment vous sentiez-vous pour ce premier match (officiel) de la saison ?
C’était génial d’être de retour sur le terrain et de rouer à nouveau avec la compétition. Cela fait longtemps. Dans ces conditions, vous ne savez pas comment vous allez commencer. J’ai passé beaucoup d’heures sur le terrain, au cours des deux dernières semaines, j’ai aussi joué beaucoup de sets d’entraînement, et je n’ai eu qu’un seul match avant ce tournoi à Kooyong. Après toutes ces séances d’entraînement, je pouvais sentir que je frappais bien la balle. J’espérais donc que cela allait continuer et être transféré lors de ce premier tour de l’Open d’Australie. Mais, vous savez, jouer un set d’entraînement et jouer un match officiel dans un Grand Chelem est assez différent parce que vous avez évidemment les nerfs qui entrent en jeu. Mais j’ai utilisé mon expérience d’être dans ces circonstances particulières. J’ai juste essayé d’enrôler toutes les émotions tout en essayant de me concentrer sur le moment présent. Les deux premiers sets se sont extrêmement bien déroulés, vu que je n’ai pas joué depuis six mois. Le troisième était plus fluctuant, mais en général, c’était une super performance. Il y avait certaines parties du match, peut-être dans le troisième set, où je n’ai pas capitalisé sur toutes ces opportunités. Peut-être que je devrais juste, aborder ces points avec un peu plus d’intensité, avec un peu plus d’agressivité, mais je ne l’ai pas fait. Malgré tout, c’est une performance solide.

Après le match, sur le court, vous avez évoqué que vous vous êtes jamais retrouvé dans cette situation, d’être éloigné des courts durant six mois après, et vous avez parlé des nerfs. Comment avez-vous géré vos nerfs ?
J’ai eu diverses émotions, surtout de bonnes émotions : excitation, joie, gratitude d’avoir l’opportunité de retrouver la compétition. Il y a trois semaines, à peine, je ne savais pas si je jouerais ou non en Australie. De toute évidence, il y avait beaucoup de bonnes émotions. J’attendais avec impatience d’aller sur le court et de jouer. Je me sentais nerveux et je me sentais un peu sceptique. Je me demandais si je pouvais continuer à bien jouer, comme je l’ai fait ces deux dernières semaines lors de mes entraînements. Je pensais que je contrôlais bien la balle. Je ne me suis pas laissé emporter par quoi que ce soit.

Vous avez évoqué avant le tournoi que vous aviez changé un peu votre service, notamment à cause de votre blessure. Que pensez-vous de votre nouveau service ?
Ma seconde balle était très, très bien. Je suis très content de ma seconde. En revanche, pour ma première. Dans l’ensemble, je suis très content. Je sais qu’il me faudra un peu de temps pour m’y habituer et m’habituer aux changements particuliers que j’ai apportés à ma gestuelle de service.
Ce n’était pas évident. Je suis impatient de travailler encore cet aspect-là. J’espère améliorer cet aspect de mon jeu.

J’ai vu que certains d’entre vous ont écrit une histoire un peu exagérée. Vous avez sorti les choses du contexte



Vendredi dernier, vous avez participé à une réunion avec les joueurs du circuit. Pouvez-vous clarifier pour nous, quelles sont les préoccupations évoquées lors de cette rencontre ?
J’ai vu que certains d’entre vous ont écrit une histoire un peu exagérée. Vous avez sorti les choses du contexte. J’ai vu que l’on m’a dépeint comme quelqu’un de très gourmand, qui demande plus d’argent et qui veut boycotter (des tournois). Mais peu de ce que vous avez écrit est vrai. Ce qui s’est passé, c’est que nous, les joueurs, voulions juste que nous, les joueurs, parlions de certains sujets. Je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de malsain à ce sujet. On se réunit, deux ou trois fois durant l’année. L’Open d’Australie est l’un des endroits où nous nous réunissons. Nous voulions utiliser cette opportunité pour parler de certains sujets et voir la réaction de tout le monde. Il n’y avait pas de discussions sur le boycott ou quelque chose comme ça. C’est tout ce que je peux dire vraiment. Rien d’autre à ajouter.

Que pensez-vous de la syndicalisation ?
Je sais que vous essayez de faire avancer ce sujet de plusieurs pas. Évidemment, vous parlez d’union, vous parlez de boycottage, vous parlez de décisions radicales à prendre afin que nous puissions obtenir des compensations financières comme nous le méritons. Mais il n’y avait pas de discussions à ce sujet. Encore une fois, je dis que ce sont des sujets dont nous n’avons jamais eu l’occasion de parler dans un si grand groupe. C’est tout ce que c’était. Jamais nous avons jeté intentionnellement quelqu’un hors de la pièce. Tout a été fait d’une manière très normale et polie. Les joueurs voulaient rester seul. Il y avait jusqu’à une centaine de joueurs dans la pièce. Nous avons parlé de choses dont nous avons parlé. C’est tout. À l’avenir, nous pourrions avoir plus de réunions de ce genre, vous savez, juste pour voir où nous en sommes. Vous n’entendez jamais ce que la majorité des joueurs pense vraiment.

La majorité était plus ou moins d’accord sur ce que vous ou quelqu’un d’autre disait ? Y avait-il des divergences d’avis ?
Eh bien, qu’en pensez-vous (en souriant)?

Ce qui est important, c’est ce que vous pensez…
Ce que je pense, je le garde pour moi (souriant).

Il semble que les tournois augmentent leurs revenus chaque année. Est-ce que vous et les joueurs, êtes toujours en faveur d’essayer d’obtenir un plus grand pourcentage des revenus des tournois ?
Tout le monde essaie de faire de son mieux. Je veux dire, nous sommes ici à l’Open d’Australie, et ils essayent toujours de rémunérer les joueurs de la meilleure façon possible. Craig Tiley (le directeur du tournoi) essaie toujours que les joueurs se sentent comme chez eux, qu’ils se sentent respectés et valorisés. Les choses vont dans la bonne direction. Évidemment, vous savez, la question que vous me posez, vous pouvez la poser au président de l’ATP. Je fais partie du conseil, mais je ne siège pas à ces tables de négociations. Évidemment, avant d’obtenir quoi que ce soit au conseil, il faut qu’il passe par ce conseil. Ce n’est pas seulement moi qui fais des appels, loin de là. Je suis juste content que j’en fasse partie, que je puisse contribuer à un meilleur sport aujourd’hui et à l’avenir. J’espère que la prochaine génération aura même un meilleur sport.

E-A