Ons Jabeur : «Au pays, on m’appelle la ministre du bonheur»

Ons Jabeur : «Au pays, on m’appelle la ministre du bonheur»

7 juillet 2022 Non Par SoTennis

Ons Jabeur s’est qualifiée pour sa première finale d’un tournoi du Grand Chelem. Jeudi, la Tunisienne a battu en demi Tatjana Maria en trois sets (6-2, 3-6, 6-1).

En tant que Tunisienne, quel genre d’impact pensez-vous avoir sur les filles et les garçons du continent africain ?

La Tunisie est connectée au monde arabe, est connectée au continent africain. Je veux voir plus de joueurs de mon pays, du Moyen-Orient, d’Afrique. Je pense que nous n’avons pas assez cru à un moment donné que nous pouvions le faire. Maintenant, j’essaie juste de montrer ça. Espérons que les gens s’en inspirent. Au pays, on m’appelle la ministre du bonheur. C’est gentil de leur part de m’appeler ainsi. C’est drôle parce que le vrai ministre m’appelle en me disant : ”Bonjour, Monsieur le Ministre !” C’est marrant. On dit que le sport unit les gens.

Quels sont vos premiers souvenirs liés au tournoi de Wimbledon ?

Pour ne pas vous mentir, le rêve de gagner ici n’a commencé que l’an dernier quand j’ai apprécié d’être là. Je savais que je pouvais bien jouer à cause de mon jeu mais je n’allais pas loin dans le tableau. Mais Mélanie (ndlr: Maillard, sa préparatrice mentale) m’a rappelé que l’an dernier, après mon quart de finale, je lui avais dit que je reviendrai l’année suivante pour le titre. J’adore tout ici, l’ambiance et tout. C’était mon objectif principal depuis le début de la saison, et même depuis l’an dernier…

Vous avez dit que vous espériez inspirer les gens. Mais qui vous a inspiré ?

Ma mère, pour commencer. C’est elle qui m’a fait découvrir le sport, m’a toujours poussée à faire mieux, m’a fait croire encore plus en moi. J’adorais regarder Kim Clijsters avant. Serena Williams, Vénus. Andy Roddick, j’étais une grand fan de lui. J’essaie toujours d’apprendre l’histoire du tennis. J’ai rencontré Billie Jean King. Elle est une inspiration incroyable pour nous tous. Je suis vraiment contente qu’elle me donne des conseils. Je l’ai rencontrée pour la première fois l’année dernière à Indian Wells lorsqu’elle a signé son livre. Elle m’a dit de regarder beaucoup de mes matchs, ce que je ne fais pas d’habitude, parce que je n’aime pas me voir perdre à nouveau, et d’en tirer des leçons. J’essaie de m’améliorer là-dessus. Elle me dit toujours : ”Une balle à la fois et concentre-toi là-dessus”…

Propos recueillis par E-A à Wimbledon