Pierre-Hugues Herbert: «Cela a été une année terrible»

Pierre-Hugues Herbert: «Cela a été une année terrible»

6 novembre 2021 Non Par SoTennis

La saison en simple de Pierre-Hugues Herbert s’est achevée par une élimination au premier tour du Masters 1000 de Paris-Bercy. Une défaite qui résume bien les occasions manquées, en simple, qui ont jalonné l’année 2021 du Strasbourgeois. Qualifié pour les demi-finales en double du Rolex Paris Masters, l’ex 36e mondial évoque sa fin de saison et sa vision sur son avenir.

Vous voici à nouveau en demi-finales du Rolex Paris Masters, après une victoire (6-3, 7-6) acquise vendredi face à la paire Benjamin Bonzi et Arthur Rinderknech. Comment êtes-vous ressorti de ce match ?

C’était une belle bataille. Cela n’a pas été forcément rapide. Comme souvent, en double, cela s’est joué sur quelques points. Nous sommes très heureux de cette victoire, car nous avions en face de nous une très belle équipe.

Jeudi, lors de votre entrée en lice, en double, le match s’était, finalement, déroulé sur le Central, quasi-comble, avec une ambiance festive. Comment l’avez-vous vécu ce match-là ?

C’était un moment incroyable, car nous n’étions pas, au départ, programmés sur ce court. C’étaient nos retrouvailles avec Nicolas, car cela faisait deux mois que nous n’avions pas joué ensemble (ndlr : ils sont qualifiés pour le Masters de Turin et ont été sélectionnés en équipe de France de coupe Davis). C’est vrai que cela nous a mis un petit coup de pression avant la rencontre, car nous n’avions pas forcément énormément de repères, mais avec le plaisir de jouer, de partager avec le public cela été un moment incroyable. Cette ola, à la fin du premier set, elle a été dingue. Cela a été un magnifique cadeau. Malheureusement dû à la blessure de Gaël (Monfils) et à son forfait (face à Novak Djokovic), mais pour nous, cela a été un moment vraiment très sympa et cela nous a vraiment fait chaud au cœur.

Votre saison en simple est à présent terminée (suite à sa défaite au premier tour à Bercy contre Carlos Alcaraz 7/6 6/7 5/7). Comment comptez-vous reconquérir un classement digne de votre niveau (ndlr : la semaine prochaine il devrait occuper le 108e rang mondial) et quelle place, l’an prochain, aura le double, avec Nicolas Mahut, dans cette reconstruction ?

Le double restera un objectif. Un peu, comme on l’a fait ces dernières années, à l’époque où Nicolas jouait en simple. Malgré tout, je vais forcément un peu moins jouer de tournois que cette année. 2021 a été une saison importante avec ces Jeux olympiques (ndlr : il s’était blessé à la cuisse à Wimbledon et était incertain) où nous souhaitions nous qualifier et bien se préparer. J’avais beaucoup investi dans le double, c’est certain… C’est sûr que mes objectifs en simple vont un peu, forcément, prendre le dessus à certains moments dans la saison. En aucun cas, on s’empêchera avec Nicolas de jouer ensemble et de prendre du plaisir comme on en prend ensemble sur le terrain en ce moment.

La saison prochaine, repartez-vous avec Fabrice Santoro comme entraîneur ?

Pour le moment, nous ne savons pas trop. Il m’a donné un coup de main lors de cette fin de saison. Fabrice est quelqu’un de très occupé, il m’a fait cette faveur pour cette fin d’année parce que je pense que nous sommes extrêmement bons amis, c’est quelqu’un d’extraordinaire. Il m’a donné cette chance de voyager avec lui sur quatre tournois. Nous nous sommes vraiment bien éclatés. Maintenant, nous nous sommes pas projetés plus loin que cela, c’est pour cela que je ne peux donner de réponse.

Cette année, côté simple, en Grand Chelem, vous n’avez pas forcément eu de chance en tombant d’entrée sur des gros poissons, avec des matches très accrochés, en cinq sets. Aujourd’hui, avec le recul sur ces rencontres, quel regard portez-vous sur ces résultats ?

Je ne pense pas que ce soit une question de chance. Je pense que cela a été une année terrible pour moi, car effectivement les trois derniers matchs en Grand Chelem, j’avais eu énormément d’occasions face à de très bons joueurs. Tous les matchs qui ont compté, j’ai toujours fait de très beaux matchs, sans réussir à m’en sortir (ndlr : une balle de match contre Jannik Sinner à Roland-Garros et contre Pablo Andujar à Wimbledon. À l’US Open il menait deux sets à zéro avec un break contre Adrian Mannarino). Mais c’est certain que je vais essayer de m’appuyer là-dessus… C’est peut-être une lacune et il va falloir travailler là-dessus pour l’année prochaine, afin d’arriver à être bien meilleur que cela.

Propos recueillis par E-A