Première étape vers le haut niveau

17 octobre 2013 Non Par SoTennis

Faire un jour partie de l’élite du tennis mondial, se mérite. Tous les champions Français ou presque y sont passé un jour. Étape incontournable dans le parcours fédéral, les ligues de la Fédération Française de Tennis sont les premières à accueillir les champions de demain. Véritable partenaire des joueurs, elles préparent l’avenir. Focus sur l’une d’entre elles et sur son fonctionnement, la ligue de Guyenne qui est aussi un pôle espoir.

Les principales missions de la ligue de Guyenne sont de promouvoir la pratique, le développement et l’activité du tennis sur son territoire, qui comprend les départements de Dordogne, Gironde et Lot et Garonne. Mais également la détection des joueurs et l’accès au haut niveau comme le précise M Stéphane GERVAIS responsable administratif. De plus elle soutient les clubs affiliés de la Fédération Française de Tennis, qui organisent des tournois et divers événements, qui ont pour but de promouvoir le tennis et l’accès à la compétition.

En cette année scolaire 2013-2014 ils sont près de 50 joueurs âgés de 7 à 15 ans à venir s’entraîner à la ligue. « Ici c’est vraiment un outil de formation et d’entraînement pour les joueurs qui y sont présents, confirme M Frédéric DELAY conseiller technique régional. Le dispositif de détection permet à des joueurs âgés de 7 ans de venir tout d’abord s’entraîner de manière hebdomadaire ou au cours de stages, en fonction de l’âge et du niveau. Ces enfants peuvent intégrer par la suite le pôle espoir qui accueille actuellement des joueurs âgés entre 12 et 15 ans qui s’y entraînent quotidiennement ».

En ce début d’automne, sur les 6 terrains couverts, dont deux en terre battue, qui sont dû à une réelle volonté de proposer aux joueurs des surfaces différentes, pour une formation complète, les bruits de balles que frappent les pensionnaires du pôle espoir parviennent aux oreilles des visiteurs. Pas une minute à perdre pour ces champions en devenir, dont l’emploi du temps est bien chargé. « Les journées sont assez modulables selon les prérogatives scolaires et sportives, précise Frédéric DELAY, il est fréquent que les horaires d’entraînements puissent être modifiés.

Chaque année, un emploi du temps est établi pour les joueurs du pôle espoir, qui suivent des cours par correspondance et bénéficient d’un soutien scolaire d’une 15 d’heures par semaine, avec 7 professeurs des matières principales. La journée débute à 8h. Jusqu’à 10h c’est soit école, soit entraînement. L’après-midi est dédié à un second passage sur le court. Par jour le volume d’heures d’entraînement s’élève à 4 heures, dont le contenu est adapté selon l’intensité des journées et du niveau. » Dans ce programme les tournois en France tiennent également un rôle très important. Chaque année les pensionnaires du pôle espoir jouent entre 70 et 80 matches, dont les épreuves fédérales majeures comme les championnats régionaux, de France… et des épreuves internationales pour les 12 ans.

À quelques pas de là le CREPS (centre de ressources d’expertise et de performance sportive) permet un réel suivi sur le plan physique des joueurs. « Nous avons la chance d’être intégré au CREPS, qui bénéficie d’un service médical permanent, qui a en début d’année prodigué une formation à destination de nos joueurs sur le sujet de l’importance de l’hydratation, l’alimentation… des visites de suivi sont également prévues avec ce service, confirme Frédéric DELAY.

Grâce à cette proximité, les joueurs ayant quelques maux, n’ont qu’un terrain de foot à traverser pour obtenir une consultation. Un carnet de liaison énumère le compte rendu des visites, et le cas échéant, le nombre de jour d’inactivité en cas de blessure. La relation avec le suivi médical est facilité par cette proximité. En revanche, il n’y a pas encore un suivi en termes de prévention, même si celle-ci passe par des étirements et des exercices de récupération. Il n’y a pas encore un médecin qui ausculte les joueurs avant même qu’ils aient mal. Tous les domaines que nous abordons avec ces joueurs âgés entre 12 et 15 ans, se font de manière éducative, dans l’optique de les préparer à aborder l’entraînement du haut niveau ».

Après ce passage à la ligue de Guyenne, la prochaine échéance pour ces joueurs qui souhaitent rester dans la filière fédérale est assez clair. C’est l’intégration à un pôle France (Paris, Poitiers, Sophia Antipolis Boulouris), puis le CNE (Centre National d’Entraînement) à Roland Garros. Mais cette première étape vers le haut niveau, nécessite que les familles de ces joueurs soient prêtes à établir avec leurs enfants, un réel projet d’avenir, où la contrainte et le sacrifice ne doivent pas être occultés, pour rêver un jour de soulever les plus prestigieux trophées.

Propos recueillis par E.A