«Je ne pense pas à demain»
20 octobre 2014Rafael Nadal s’est fait discret ces derniers temps. La faute à quelques pépins physiques, qui ont poussé le Majorquin à revoir son programme de fin d’année. Un temps indécis, l’Espagnol est bien présent à Bâle (ndlr: pour la première fois depuis 2004). Soumis à des antibiotiques la semaine dernière dans l’optique de retarder une opération de l’appendicite, l’Espagnol reste intrigué sur le comportement de son corps, lors de son entrée en lice. Avant ses débuts au Swiss Indoors Basel, Rafael Nadal est revenu avec tout le pragmatisme qui le caractérise, sur son état physique du moment, et sur sa philosophie de vie.
Rafael Nadal est de retour. Après un été gâché par une blessure au poignet droit, et une inflammation de l’appendice, revoilà l’ex-n°1 mondial. À 28 ans, le meilleur joueur de tous les temps sur terre battue, n’en reste pas moins un joueur fragile, qui depuis quelques saisons, doit cohabiter avec un corps défaillant. Conscient de tout cela, le Majorquin se refuse de se projeter à long terme, préférant vivre au jour le jour. « Mon but, c’est d’être compétitif lundi. Je ne suis pas sûr à 100% de ce qui va se passer. Je ne peux pas me projeter plus loin, je dois faire le point sur mon feeling, ma condition physique et voir comment mon corps réagit, a déclaré Nadal en conférence de presse à Bâle. Je ne me suis ni assez bien, ni suffisamment entraîné. En plus, la compétition vous fait monter l’adrénaline, le coeur bat plus vite. Alors je suis un peu effrayé par la réaction de mon corps. Ce sera l’un des premiers tours les plus dangereux de ma carrière en 500 tournois depuis bien longtemps. Mon corps est plus fatigué que d’habitude quand je joue. Et je ne sais pas comment il va réagir. Les blessures font partie du sport et occupent une place importante dans ma carrière. Ce que je veux pour l’instant, c’est bien jouer à 28 ans. Après, je chercherai à bien jouer à 29 ans, puis 30. Je dois prendre jour après jour, année après année. Pour moi c’est difficile de me projeter. Je vis au jour le jour. Je ne sais pas si je serai capable d’évoluer au haut niveau quand j’aurai 33 ans, comme le fait Roger Federer. L’idée que cela puisse s’arrêter ne me préoccupe pas. J’aurai effectué une grande carrière et quand ce sera fini, j’irai pêcher à Majorque. Je ne pense pas à demain.» Mais sans l’ombre d’un doute, Rafael Nadal n’a pas dit son dernier mot. En attendant, l’Espagnol sera opposé lors de son entrée en lice au qualifié Simone Bolelli, un adversaire contre qui il mène dans ses confrontations, 3 victoires à 0.