Rafael Nadal : «Il y a un truc qui cloche au niveau des abdominaux et aujourd’hui, c’était ma pire journée»

Rafael Nadal : «Il y a un truc qui cloche au niveau des abdominaux et aujourd’hui, c’était ma pire journée»

6 juillet 2022 Non Par SoTennis

Diminué par une blessure aux abdominaux, Rafael Nadal s’est avant tout appuyé sur son esprit combatif pour s’en sortir. Mercredi, le Majorquin, au bord de la rupture, a battu l’Américain Taylor Fritz en cinq sets (3-6, 7-5, 3-6, 7-5, 7-6 [4]) et s’est qualifié pour les demi-finales.

Que vous disaient votre père et votre sœur, depuis les tribunes, quand vous sembliez souffrir sur le court ?

Ils m’ont dit d’abandonner. Pour moi c’était dur de jeter l’éponge en plein match, en quarts de finale, sur le Central de Wimbledon. Je l’ai fait quelques fois dans ma carrière, d’abandonner, mais je déteste ça. Est-ce que ça valait la peine de souffrir durant le temps qu’il restait dans cette partie ? Pfff. Beaucoup de choses me sont passées par la tête. J’ai continué à essayer, et voilà. J’ai réussi à m’adapter aux circonstances que mon corps m’a proposées, c’est quelque chose dont je suis heureux. Même si la douleur était forte, je me suis battu, je suis fier de mon esprit combatif.

De quoi souffrez-vous ?

Je ne sais pas exactement ce que j’ai. Demain (jeudi), je passerai des examens. Difficile de savoir. Il y a un truc qui cloche au niveau des abdominaux et aujourd’hui, c’était ma pire journée. J’ai réussi à gagner et on verra où on en sera demain. Je suis, évidemment, préoccupé.

Lors de votre temps mort médical, quels soins vous ont été prodigués ?

Ils ne peuvent pas faire grand-chose. Le docteur m’a donné des anti-inflammatoires, le physio a essayé de relaxer cette partie, mais c’est difficile, on ne peut pas réparer ça comme ça. De 3-1 au premier set jusqu’à ce que je trouve une façon de servir qui sollicite différemment les abdominaux, au milieu du troisième set, j’ai passé deux heures vraiment douloureuses. J’ai trouvé un service qui me dérangeait un peu moins, vers la fin du match. Ça fait une petite semaine que ce problème est là, aujourd’hui, ça a beaucoup augmenté.

Quel est le degré de frustration ?

Si on met de côté ces problèmes, le tennis que je joue et les sensations que je ressens avec la balle au niveau de la main, c’est super. J’ai un niveau de jeu très élevé ; d’ailleurs, battre Fritz presque sans servir, ça veut dire que le reste fonctionnait très bien. J’ai gagné parce que j’ai très bien joué du fond, pas grâce au service, évidemment.

Pensez-vous pouvoir et avoir récupéré pour disputer, vendredi, la demi-finale contre Nick Kyrgios ?

Je ne sais pas. Pour le moment, je n’ai pas 100 % des informations. Je prendrai ma décision quand je les aurai, et j’écouterai les personnes qui savent. Mon pied ne me fait pas mal, il ne me limite pas. Mais quand un truc me laisse du répit, un autre coince, je suis fatigué de ça. Mais c’est comme ça, on est en demie d’un Grand Chelem avec un problème. Il faut l’accepter.

Propos recueillis par E-A