Rafael Nadal : «J’espère juste que ce n’est pas trop grave»

Malmené par l’Américain Mackenzie McDonald, Rafael Nadal s’est blessé à la hanche lors du deuxième set. Le tenant du titre s’est incliné mercredi dès le deuxième tour de l’Open d’Australie en trois sets et va devoir, à nouveau, composer avec une nouvelle blessure.

Pouvez-vous nous dire où vous êtes-vous blessé lors du deuxième set ?

À la hanche. Cela fait quelques jours que j’ai mal. On va clarifier tout ça mais, pour le moment, je ne sais pas si c’est musculaire, si ça touche à l’articulation ou si c’est un cartilage. J’ai déjà eu des problèmes à cette hanche dans le passé. Mais pas à ce point. Là, j’ai du mal à bouger. On en saura plus après les examens. Même si je comprends (le questionnement) je suis fatigué de parler de ça. J’ai joué ce match, je l’ai perdu, point final. Je ne sais pas si j’aurais gagné sans ce problème. Il y aura toujours une interrogation. Mais c’est comme ça.

Après être sorti du court pour recevoir un "traitement médical" Rafael #Nadal est de retour sur la @RodLaverArena. Le Majorquin n'est, malheureusement, pas au mieux physiquement. #AO23 pic.twitter.com/GercUNcfYS

— So Tennis (@sotennis1) January 18, 2023

💥Coup de tonnerre à Melbourne.
Mackenzie McDonald sort Rafael #Nadal dès le 2e tour de l'@AustralianOpen. L'Américain s'impose 6-4 6-4 7-5, en 2h32' face à un Rafael #Nadal malmené puis blessé. #AO23 pic.twitter.com/RU9IpboioX

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Avez-vous pensé abandonner ?

Je me suis posé la question. J’ai essayé de jouer sans aggraver la douleur. Je ne pouvais pas du tout frapper en revers, je ne pouvais pas courir derrière la balle. Mais je voulais finir ce match.

L’an dernier, à Wimbledon, durant votre match contre Taylor Fritz, votre équipe vous encourageait à abandonner. Mais vous aviez continué. Vous demandait-il la même chose aujourd’hui ?

Je ne sais pas. Je suis assez grand pour prendre moi-même la décision. Je suis le champion en titre ici, je ne voulais pas abandonner. C’est mieux comme ça. Et félicitations à mon adversaire. C’est l’essence même du sport. J’ai appliqué cette philosophie tout au long de ma carrière.

À quel point êtes-vous déçu ?

Je vous laisse imaginer… Inutile de développer mes sentiments du moment. Vous devez l’accepter et continuer à vous battre. Je ne dirai pas que je ne suis pas détruit mentalement, ce serait mentir. J’espère juste que ce n’est pas trop grave. J’ai eu trois excellentes semaines d’entraînement avant le tournoi. J’espère que ce problème ne va pas m’éloigner des courts trop longtemps. J’ai connu ce genre de processus tout au long de ma carrière. Je suis prêt à continuer.

Qu’est-ce qui vous donne la motivation pour continuer, malgré toutes les blessures que vous avez connues ?

C’est simple, j’aime ce que je fais. J’adore le tennis. Je sais que ce n’est pas éternel. Ce n’est pas si difficile à comprendre. Quand on aime ce que l’on fait, le mot « sacrifice » ne s’applique pas. Un « sacrifice », c’est être obligé de faire ce qu’on n’aime pas. Bien sûr, les sept derniers mois ont été très frustrants en termes de blessures et de récupération. C’est très dur, aussi, en termes de rythme et de compétitivité. Maintenant, l’essentiel est de voir comment tout ça va évoluer et quel impact cela aura sur mon calendrier.

Propos recueillis par E-A à Melbourne