Grigor Dimitrov : «C’est vraiment un nouveau départ pour moi»

Éloigné des courts durant plus de trois mois, en raison d’une blessure contractée au pectoral lors du tournoi de Wimbledon, Grigor Dimitrov signait son retour sur le circuit ATP à l’occasion du Rolex Paris Masters. Lundi, le Bulgare, 38e mondial, a battu le Français Giovanni Mpetshi Perricard en deux sets (7-6[7-5], 6-1).

Vous n’avez pas joué depuis le tournoi de Wimbledon. Aujourd’hui (lundi), le premier set a duré plus d’une heure. Est-ce une « bonne » chose pour retrouver vos marques ?

Je pense surtout que ce que j’ai très bien fait, c’est mon timing de préparation avant le match. J’ai tapé juste avant de jouer contre Giovanni. Je ne voulais pas me laisser le temps de me refroidir, je pense que c’était mieux pour mon corps. Mais après un match comme ça, je me doutais que mon énergie finirait par diminuer. Je ne savais juste pas quand cela allait se produire. Je suis vraiment heureux d’avoir tenu le coup, cette stratégie m’a été bénéfique.

Que pensez-vous des conditions de jeu et de cette nouvelle salle où se déroule désormais le tournoi ?

Elles ne sont pas vraiment différentes des précédentes en termes de vitesse sur le court. Évidemment, les balles sont un peu différentes et cela joue un rôle important. Mais c’est un sujet récurrent chez nous, nous savons qu’il n’y aura pas de changements majeurs de ce côté-là, donc c’est à nous de nous adapter.

Quelles ont été les étapes de votre rééducation depuis Wimbledon ?

Beaucoup de choses se sont passées ! Au moins, j’ai eu un bel été ! J’ai pu faire ce que je voulais et me reposer. La rééducation n’a pas été facile. Après le premier mois, j’ai dû vraiment beaucoup travailler. Et la partie la plus difficile a été lors des deux semaines avant mon retour. C’est fou, parce qu’on se sent prêt, on se crée des attentes, on se sent bien, mais finalement on ne sait pas comment les choses vont se dérouler. À ce moment-là, j’ai commencé à ressentir une véritable excitation à l’idée d’être de retour. Mais tout ce temps s’est écoulé de manière très simple : je me suis entraîné exactement comme j’en avais besoin. Je savais que je ne pourrais pas en faire autant que je le voulais. C’était aussi un bon test pour moi, notamment pour l’année prochaine. Je dois réorganiser mon univers, de la manière dont je me prépare jusqu’aux gens qui composent mon équipe, en passant par les tournois que je vais décider de jouer. C’est vraiment un nouveau départ pour moi.

Actuellement, quelle est votre structure d’entraînement ?

Je suis à la recherche d’un coach, mais nous verrons ça dans les prochaines semaines. Je reste concentré sur le tournoi pour le moment et puis, je repasserai par la case départ pour analyser mes options, notamment sur la manière dont je veux m’organiser en vue de la saison prochaine.

Vous allez jouer le double avec Nicolas Mahut, son dernier tournoi. Que pouvez-vous nous dire à son sujet ?

 On se connaît depuis de nombreuses années, on a joué tellement de fois l’un contre l’autre, à tous les niveaux. Je crois qu’on a dû disputer quelques finales et des Challengers. C’est un honneur pour moi de jouer avec lui à l’occasion de son dernier tournoi, à la maison. J’adore jouer le double avec lui ! On a un jeu très différent en plus, ce qui me permet de prendre certaines libertés sur le court. On va passer un bon moment. Je suis sûr qu’il est très heureux, je le sais ! Il m’a déjà écrit pour me dire : “J’ai réservé un court !” et j’ai répondu : “Merci coach !” Il y a une très belle ambiance autour de ça et j’espère être en forme pour performer à ses côtés. C’est un super gars, il adore notre sport, il a eu une superbe carrière. Maintenant, j’imagine qu’il lui faut terminer ce chapitre et tourner la page.

Propos recueillis par E-A
Photo Rolex Paris Masters