Les glaçantes allégations à l’encontre d’Alexander Zverev

Les glaçantes allégations à l’encontre d’Alexander Zverev

26 août 2021 Non Par SoTennis

Le site Internet américain Slate a publié jeudi de nouveaux témoignages de l’ancienne compagne d’Alexander Zverev, l’accusant d’abus physiques et émotionnels durant l’année 2019.

Dans une enquête intitulée “Chaque jour, je pleurais” et publiée le 25 août par le site Internet américain Slate, une ancienne compagne d’Alexander Zverev accuse à nouveau le récent champion olympique de tennis de violences, perpétrées durant l’année 2019. Olya Sharypova, joueuse de tennis, sur le circuit ITF, et compagne de l’Allemand entre 2018 et 2019, avait déjà publiquement accusé Zverev en octobre 2020, évoquant notamment un épisode lors duquel il lui avait couvert le visage avec un oreiller jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus respirer. Dans l’enquête, menée par Ben Rothenberg, journaliste indépendant et spécialiste du monde du tennis, Sharypova décrit des abus physiques et émotionnels supplémentaires subis au cours de l’année 2019. La Russe évoque notamment un épisode se déroulant en marge du Masters 1000 de Shanghaï, le 9 octobre 2019. Olya Sharypova narre qu’elle s’est injectée de l’insuline, sans être diabétique, après une dispute avec Zverev (un acte qu’elle avait déjà réalisé un peu plus tôt dans l’année et qu’elle avait raconté lors d’une précédente interview publiée en octobre 2020). “Je ne voulais tout simplement pas me battre”, déclare-t-elle, consciente des conséquences d’un tel acte. Après avoir donné un paquet de sucre à Sharypova pour qu’elle retrouve ses esprits, Zverev lui aurait crié dessus en lui demandant : “Pourquoi m’as-tu fait ça ? Tu comprends ce que tu m’as fait ? Si tu meurs dans ma chambre, j’aurais de gros problèmes. ” Sharypova l’accuse également de violences physiques dans ce même hôtel le 10 octobre, où il l’aurait attaquée “plus violemment qu’il ne l’avait jamais fait auparavant”. La jeune femme déclare qu’il l’aurait attrapée par la gorge à peine sortie de la douche et poussée contre le mur carrelé de la salle de bain avant la rouer de coups et de l’insulter. “Il a commencé à me frapper et dire ‘J’espère que tu vas mourir, tu aurais dû mourir hier, mais pas dans ma chambre. Si tu veux mourir, tu peux prendre de l’insuline et aller mourir dans la rue parce que je ne veux pas de problèmes. Je ne veux plus m’occuper de toi'”, peut-on lire dans l’enquête de Slate. Quelques heures plus tard, Zverev disputait son huitième de finale à Shanghaï face à Andrey Rublev. Lors de l’interview d’après-match, on peut voir que le côté gauche du cou du joueur de tennis est couvert de marques. “Ces marques, Sharypova m’a dit qu’elles résultaient de leur combat”, précise Ben Rothenberg qui explique, photos à l’appui, que la veille, aucune marque n’était présente. Zverev avait démenti en bloc les premières accusations de Sharypova l’année dernière, les qualifiant de “tout simplement fausses” lors d’une publication postée sur son compte Instagram en octobre 2020. Les avocats de Zverev n’ont pas souhaité commenter les accusations, mais ont précisé à l’auteur de l’article, dans une lettre, que son enquête était “basée sur des hypothèses et des insinuations manifestement incorrectes”. À ce jour, Olya Shrypova n’a pas porté plainte contre l’actuel n°4 mondial. Elle précise dans l’article de Slate que son objectif “n’était pas de voir Zverev puni” mais qu’elle espérait que son “histoire puisse aider les autres”. Le 21 août, l’ATP a annoncé qu’une révision “indépendante” et “complète” de ses “politiques de protection” était en cours, y compris “celles relatives aux violences domestiques.” À quelques jours du début de l’US Open (30 août – 12 septembre), Alexander Zverev n’a à ce jour pas commenté ces nouvelles accusations.