Novak Djokovic : «C’est aussi un soulagement, compte tenu de ce que j’ai traversé cette année»

Novak Djokovic : «C’est aussi un soulagement, compte tenu de ce que j’ai traversé cette année»

10 juillet 2022 Non Par SoTennis

Novak Djokovic remporte pour la septième fois de sa carrière le tournoi de Wimbledon, son 21e titre du Grand Chelem. Dimanche, en finale, le Serbe a battu en quatre sets (4-6, 6-3, 6-4, 7-6 [3]), l’Australien Nick Kyrgios.

De nouveau titré ici à Wimbledon, comment vous sentez-vous ?

J’ai l’impression d’être sur la lune avec la joie et le bonheur de vivre ce moment une fois de plus. Je l’ai dit plusieurs fois, ce tournoi est très spécial pour moi car c’est le premier tournoi que j’ai regardé quand j’étais enfant et qui m’a donné envie de jouer au tennis. Je ne considère aucune victoire comme acquise, et surtout pas à Wimbledon. Au contraire, chaque fois est un peu différente, spéciale à sa manière.

Selon vous, quelles ont été les clés de ce match ?

Depuis la ligne de fond, je n’ai pas raté grand-chose lors des trois derniers sets. Cela faisait partie de la stratégie, tellement c’est difficile de lire son service. Sa première comme sa deuxième balle. Il met une pression constante sur ses adversaires lors de ses jeux de service. C’était frustrant par moments de voir les balles passer, de devoir travailler davantage mes jeux de service parce qu’il mettait constamment la pression sur la ligne. Je pense que j’aurais pu mieux servir, surtout en deuxième service. Mais c’est la finale de Wimbledon contre un joueur qui n’avait jamais été là et qui n’avait rien à perdre. Nous savons tous de quoi il est capable. J’avais perdu deux fois contre lui. Toutes ces choses étaient présentes. Mais je pense qu’en fin de compte, j’ai tout bien géré.

Avec ce qui s’est passé en Australie, ce que vous avez traversé cette année, en quoi cette victoire est-elle différente ?

Cette année a commencé de la manière dont elle a commencé et cela m’a affecté au cours des premiers mois de l’année. Je ne me sentais pas très bien en général. Je veux dire, mentalement, émotionnellement, je n’étais pas dans de bonnes dispositions. Je voulais jouer, mais en même temps, lorsque je suis entré sur le court à Dubaï, j’ai ressenti tellement de pression et d’émotions. Je ne me sentais pas moi-même sur le terrain. J’ai réalisé à ce moment-là que cela allait prendre du temps, que je devais être patient et que, tôt ou tard, je me retrouverais dans l’état optimal où je voulais être. Historiquement, Wimbledon a toujours été un moment important de ma vie et de ma carrière. Ce n’est pas une coïncidence si cet endroit a une telle importance dans ma vie et ma carrière. C’est aussi un soulagement, compte tenu de ce que j’ai traversé cette année. Cela ajoute plus de valeur, plus de signification et plus d’émotions, bien sûr.

Comment voyez-vous la suite de votre saison ? Vous allez redescendre à la 7e place mondiale, comment voyez-vous ça ?

Désormais, je suis en vacances. Je vais certainement me reposer pendant les deux prochaines semaines, car ces derniers mois ont été assez épuisants et exigeants pour moi. Ensuite, j’attendrai, je l’espère, de bonnes nouvelles des États-Unis, car j’aimerais vraiment y aller (ndlr: étant non-vacciné, il n’a pour le moment pas le droit de voyager aux États-Unis pour disputer les tournois préparatoirs et ou l’US Open). Si cela n’arrive pas, je dois voir à quoi ressemblera le calendrier. Pour être honnête, je doute que j’aille chercher des points. Je verrai bien. Je ne ressens pas vraiment de pression ou de nécessité de jouer un certain calendrier. Et les choses ont changé depuis un an, un an et demi pour moi. J’ai atteint le record de semaines en tant que n°1. Maintenant que c’est fait, je donne la priorité aux Grands Chelems, aux grands tournois et aux endroits où je me sens bien.

Propos recueillis par E-A à Wimbledon