Novak Djokovic: «J’ai une nouvelle opportunité»

Novak Djokovic: «J’ai une nouvelle opportunité»

3 septembre 2025 Non Par SoTennis

Novak Djokovic s’est qualifié pour les demi-finales de l’US Open, sa 53e en Grand Chelem. Mardi soir, le Serbe a battu l’Américain Taylor Fritz en quatre sets (6-3, 7-5, 3-6, 6-4), et retrouvera au prochain tour l’Espagnol Carlos Alcaraz.

Vous disiez à Wimbledon que vous aviez l’impression d’aborder les demi-finales contre Jannik Sinner ou Carlos Alcaraz avec le réservoir à moitié vide. Est-ce que ce sera différent ce vendredi contre Carlos Alcaraz ?

On verra ça dans deux jours. La bonne nouvelle avec la programmation, c’est que j’ai deux jours sans match, ça aide beaucoup. Là tout de suite, je me sens fatigué, mais j’espère que ce sera différent dans deux jours.

Vous avez fait face à énormément de balles de break, mais aussi à des 0-30 et 15-30 sur vos jeux de service. Comment avez-vous fait pour vous en sortir presque à chaque fois ?

Il a été le meilleur joueur dans les deuxième et troisième sets. Je m’en suis sorti au deuxième set, j’ai trouvé un moyen de l’arracher après avoir servi une première fois pour le gagner à 5-4. Ensuite, je trouvais que, par rapport à mes standards, je ne jouais pas bien. Je ne sentais pas aussi bien la balle qu’au tour précédent. Si tu laisses jouer quelqu’un comme Taylor, il va dicter l’échange, être agressif, tenir sa ligne et te punir avec son coup droit. J’essayais seulement de survivre, de rester dans les rallyes et de le faire jouer. Il n’a pas passé beaucoup de premières balles dans les deux premiers sets, ce qui m’a aidé. Ensuite, il a élevé son niveau au service et c’est devenu beaucoup plus difficile de lutter sur ses engagements. Dans les moments importants du quatrième, j’ai bien servi, bien varié, je suis venu au filet. Et j’ai attendu patiemment qu’une opportunité se présente. Il n’y en a eu qu’une, au dernier jeu, celui qui m’a donné la victoire. Et il m’a offert une double faute. Sur les deux balles de match précédentes, j’ai été trop passif, j’ai attendu qu’il fasse la faute au lieu de prendre la balle tôt. Mais comme je le disais, je trouvais que je ne jouais pas bien, que je ne sentais pas aussi bien mes coups que les jours précédents. Ça fait partie de ces matches où il faut s’en sortir, jouer avec son coeur et se battre. C’est comme ça que j’ai gagné.

Comment décririez-vous le chemin qui vous attend jusqu’à un potentiel titre ?

Ça ne va pas devenir plus facile, ça, c’est sûr (sourire). Je vais prendre les choses au jour le jour, prendre vraiment soin de mon corps, me détendre et récupérer. Les deux prochains jours vont être clés pour me préparer à une bataille en cinq sets si besoin. J’adorerais ça. J’adorerais être suffisamment en forme pour, potentiellement, jouer cinq sets contre Carlos. Je sais que j’aurai besoin de jouer mon meilleur tennis. En général, j’aime jouer ces grands matches. La seule chose, c’est que je ne sais pas comment je me sentirai dans quelques jours. Je vais faire le maximum avec mon équipe pour être prêt. Il faudra beaucoup courir, c’est certain. Les points ne seront pas courts.

Potentiellement, il vous faudrait enchaîner Carlos Alcaraz et Jannik Sinner pour remporter votre 25e Grand Chelem…

On sait que ce sont les deux meilleurs joueurs du monde. Tout le monde anticipe une finale entre eux. Je vais essayer de contrecarrer les plans de la plupart des gens. On va voir. Sinner doit encore gagner deux matches pour atteindre la finale. Mais c’est certain qu’ils jouent un meilleur tennis que tous les autres. Ils sont très dominateurs depuis le début du tournoi. Mais je n’entrerai pas sur le court avec un drapeau blanc. Personne ne le fait vraiment face à eux, moi encore moins. Je suis encore en demi-finales de Grand Chelem cette année, j’ai été très régulier en Majeur, là où j’ai envie d’évoluer à mon meilleur niveau et d’obtenir les meilleurs résultats. On y est. J’ai une nouvelle opportunité. Comme je l’ai dit, j’espère être assez en forme pour tenir la distance avec Carlos. Auquel cas, le match pourra basculer d’un côté comme de l’autre.

Propos recueillis par E-A
Photo USOpen