Novak Djokovic : «Les choses sont différentes»

Novak Djokovic : «Les choses sont différentes»

26 avril 2025 Non Par SoTennis

Battu dès son entrée en lice au Masters 1000 de Madrid, Novak Djokovic a semblé bien loin de son meilleur niveau. Samedi, Matteo Arnaldi s’est imposé en deux sets (6-3, 6-4) renvoyant le Serbe à ses turpitudes du moment.

Comment vous sentez-vous après cette nouvelle défaite dès votre entrée en lice dans un tournoi cette saison ?

Après avoir perdu un match, on ne se sent pas bien. Je savais que ce serait un premier match très difficile pour moi dans ce tournoi. Arnaldi est un très bon joueur, un joueur de qualité. Je n’ai pas eu beaucoup de matches sur terre battue. Je me suis bien entraîné mais c’est complètement différent lorsque vous entrez sur le terrain pour un match. Je pense que le point positif est que j’ai pris plus de plaisir qu’à Monte-Carlo ou dans d’autres tournois, donc c’est une bonne chose. Mais il est évident que le niveau de tennis n’est pas encore celui que je souhaiterais. Mais c’est comme ça. J’ai perdu contre un meilleur joueur. Ce n’est pas grave. J’espérais juste pouvoir jouer un match de plus qu’à Monte-Carlo.

Quand on a votre palmarès, est-ce difficile de vivre ce genre de sorties prématurées ?

Je dois dire que c’est une nouvelle réalité pour moi. Vous savez, essayer de gagner un match ou deux, sans vraiment penser à aller loin dans le tournoi. C’est un sentiment complètement différent de ce que j’ai connu pendant plus de vingt ans, donc c’est un défi pour moi, mentalement, de faire face à ce genre de sensations sur le court, et de sortir tôt, maintenant, régulièrement dans les tournois. C’est, je suppose, le cycle de la vie et de la carrière (sourire), cela devait arriver un jour ou l’autre.

Comment envisagez-vous les prochaines semaines ?

Je vais essayer d’utiliser cela comme une force motrice pour l’avenir. Il est évident que les tournois du Grand Chelem, comme je l’ai dit à maintes reprises, sont les plus importants pour moi. Cela ne veut pas dire que je ne voulais pas gagner ici, mais les tournois du Grand Chelem sont ceux où je veux vraiment jouer mon meilleur tennis. Je ne sais pas si j’y parviendrai à Roland-Garros, mais je ferai de mon mieux.

Vous ne semblez pas trop marqué…

En vingt ans, je n’avais pas vécu ce que j’ai vécu au cours des douze derniers mois, autant de défaites prématurées. Mais cela fait partie du sport, vous devez accepter et essayer de tirer le meilleur parti des circonstances en votre faveur pour tout ce qui va arriver. C’est un sentiment différent que je dois assimiler et gérer d’une manière spéciale. J’essaie toujours d’être optimiste et je sais de quoi je suis capable. Mais encore une fois, les choses sont différentes, évidemment, que ce soit au niveau de mes coups, de mon corps, de mes déplacements, c’est la réalité que je dois accepter. Je ferai de mon mieux pour l’avenir. Je n’aborderai pas Roland-Garros en tant que favori.

Ressentez-vous toujours la pression ?

La pression fait partie du sport et de ce que nous faisons au plus haut niveau, donc elle ne disparaîtra jamais. C’est juste un autre type de pression. Mais à chaque fois que j’entre sur le terrain, je ressens la nervosité, le stress, tout ce que les autres joueurs ressentent, et l’excitation aussi. J’aime toujours la compétition, mais c’est devenu un peu plus difficile pour moi, pour être honnête.

Est-ce peut-être la dernière fois que vous avez disputé ce tournoi ?

Ça se pourrait, ça se pourrait. Je ne suis pas sûr de revenir. Le dernier Madrid ? Je n’espère pas, mais ça se pourrait.

Propos recueillis par E-A