Rafael Nadal : «Avoir ce trophée avec moi signifie beaucoup»

Rafael Nadal : «Avoir ce trophée avec moi signifie beaucoup»

9 juin 2019 Non Par SoTennis

Titré pour la douzième fois à Roland-Garros, Rafael Nadal n’a pas caché sa satisfaction au moment d’évoquer, dimanche, en conférence de presse, la conquête de son dix-huitième titre du Grand Chelem. Le Majorquin est également revenu sur ses derniers mois compliqués.

 

Sur le plan physique, votre début de saison a été difficile, avec notamment des forfaits. Est-ce que cette nouvelle victoire à Roland-Garros est beaucoup plus satisfaisante?

 

L’année dernière a été une année difficile aussi. Ce début de saison, en termes de niveau de tennis a été positive, mais encore une fois, il y a eu certains problèmes… Comme à Indian Wells, Brisbane, Acapulco. J’ai eu trop de problèmes au cours des 18 derniers mois. Donc, cela rend ces dernières semaines très, très spéciales.

 

Votre entraîneur, Carlos Moya nous disait quelles ont été vos difficultés il y a quelques mois. C’était si difficile que cela, pour vous, de vous remettre la tête à l’endroit?

 

Après Indian Wells, comme je l’ai dit quelques fois, mentalement j’étais en panne. Mentalement, j’avais perdu un peu de cette énergie, parce que j’avais trop de problèmes les uns après les autres . Pour moi, il était si important que l’équipe, la famille, que toutes les bonnes personnes soient autour de moi. Cela m’a beaucoup aidé. Honnêtement, le tournoi de Monte-Carlo et le début de Barcelone, ont été difficile pour moi, parce que mentalement, je n’y n’étais pas. J’étais trop inquiet pour ma santé. Après le premier tour à Barcelone, j’ai pu rester seul pendant quelques heures. Pour penser à ce qui se passé, à ce dont j’avais besoin de faire. Une possibilité a été d’arrêter pour récupérer. L’autre était de changer radicalement mon attitude et ma mentalité lors des semaines à venir. Je pense avoir pu changer et j’ai été capable de me battre pour apporter quelques améliorations. Depuis mon premier match contre Mayer à Barcelone, je pense que les choses se sont améliorées chaque jour jusqu’à aujourd’hui. J’avais pas mal joué à Barcelone. J’avais mieux joué à Madrid et beaucoup mieux à Rome et ici, j’ai joué un grand tournoi. Avec la bonne attitude, avec la bonne passion, c’était la seule façon pour moi d’être là où je suis aujourd’hui. Bien sûr, avoir ce trophée avec moi signifie beaucoup. Mais ma satisfaction personnelle, est d’avoir pu changer ma dynamique. C’est la chose dont je suis le plus satisfait.

 

Vous venez de remporter votre dix-huitième titre du Grand Chelem. Roger Federer en compte, à ce jour, 20. À quel point cela vous motive, en étant proche de lui en termes de victoires, d’aller chercher ce record?

 

Bien sûr, on se pousse. Pour être honnête, je n’ai jamais essayé de penser à atteindre Roger. Je ne suis pas très inquiet de ces trucs. J’essaie juste de faire mon chemin. Je me sens très chanceux pour toutes les choses qui m’arrivent. Et si à la fin de ma carrière, je suis capable de gagner deux autres Grand Chelem et d’être plus proche de Roger, ce sera incroyable. Nous verrons ce qui peut arriver dans le futur. Je vais faire de mon mieux pour continuer à profiter du tennis, en me donnant les chances d’être compétitif au plus haut niveau, et nous verrons ce qui se passe.

Après la perte du second set, vous êtes sorti du court. Que s’est-il passé dans votre esprit à ce moment-là ?

 

Tout d’abord, je devais aller aux vestiaires. Je voulais réfléchir et avoir les idées claires au moment de retourner sur le court. Dans ce set, souvent, j’étais en difficulté, en défense. Face à Dominic, qui frappe très fort c’est très difficile, lorsqu’il est en position d’attaque. Alors j’ai analysé les choses et j’ai senti que je devais résoudre ce problème. Pour le reste, je jouais bien. L’important semblait être de ne pas lui donner l’avantage quand il servait bien car j’avais des problèmes en retour.

 

Wimbledon arrive rapidement. Comptez-vous disputer un tournoi avant ce Grand Chelem ?

 

Je sais que j’ai joué un grand tournoi l’année dernière. Comme tout le monde le sait, j’aime jouer sur gazon. Et comme tout le monde le sait, je ne suis pas
capable de jouer autant de semaines d’affilée comme je l’ai fait il y a dix ans. Donc, je ne jouerai pas avant Wimbledon. L’expérience dit d’avoir la bonne préparation puis de bons entraînements. Ce qui me donne une chance d’être compétitif, c’est d’être en bonne santé, plus que de jouer beaucoup de matchs avant.

 

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros