Rafael Nadal : «Je me sens très chanceux»

Rafael Nadal : «Je me sens très chanceux»

10 juin 2018 Non Par SoTennis

Rafael Nadal remporte pour la onzième fois Roland-Garros, son dix-septième titre du Grand Chelem. Dimanche, en finale, le n°1 mondial a dominé en trois sets (6-4, 6-3, 6-2) Dominic Thiem, qui disputait sa première finale en Majeur.

 

 
Sur l’émotion de sa victoire : « C’est vrai que dans ma carrière j’ai atteint beaucoup plus que ce que j’avais pu rêver, mais en même temps, j’ai traversé des moments difficiles en termes de blessures. Au début de la saison, à l’Open d’Australie, j’étais dans une bonne position pour lutter pour des titres. Puis j’ai eu cette blessure (à la suisse). Par la suite, j’ai dû renoncer au tournoi d’Acapulco, où j’ai été, à nouveau, blessé et n’ai pas pu jouer. Ensuite, je suis arrivé avec quelques doutes pendant cette saison sur terre battue. Vous savez comment tout est difficile. Après avoir traversé ces moments compliqués, pour moi, c’est incroyable. C’est très émouvant de revenir après ces cinq mois pratiquement sans jouer un tournoi complet, depuis le Masters 1000 de Shanghai, l’année dernière. Le premier événement officiel, c’était la Coupe Davis. Ensuite, il y a eu Monte-Carlo. Revenir et avoir la possibilité de gagner à Monte-Carlo, Barcelone, Rome et ici, c’est très émouvant pour moi. C’est un moment très particulier. Ces deux minutes où la foule me soutenait, c’est difficile à décrire. »

 
Concernant sa crampe à la main gauche : « J’ai senti quelque chose dans ma main, et le doigt était un peu dur. Je ne pouvais plus bouger le doigt. J’ai compris que c’était une crampe dans le doigt. Ce n’était pas une crampe normale. Probablement parce que j’avais le bandage autour du poignet qui créé une pression anormale et qui ne permettait pas d’avoir la bonne circulation sanguine. C’est peut-être pour ça que cela s’est produit. J’ai dû enlever ce bandage pour comprendre ce qui se produisait. Cela s’est produit très rapidement. Pour moi, c’était assez effrayant. Je n’arrivais plus à bouger le doigt. Je ne pouvais plus contrôler mon doigt. Donc oui, je suis allé directement à mon banc. Je ne sais pas ce que j’ai fait. C’était une réaction spontanée, d’effroi. J’essayais d’enlever mon bandage immédiatement. Après quelques minutes ensuite, quand je suis revenu, le premier service, qui était le deuxième service, j’ai fait une double faute, j’avais toujours cette sensation. Ensuite, les choses se sont améliorées. Quand j’ai enlevé le bandage, la situation s’est améliorée. »

À propos de son 17e Grand Chelem et l’avenir: « Si vous m’aviez dit il y a 7 ou 8 ans que je serais ici à 32 ans et en remportant ce trophée, je vous aurais dit : “C’est pratiquement impossible !” Mais là on y est ! Je ne me préoccupe pas de l’avenir. Je dis toujours la même chose : le tennis, ça fait partie de ma vie, sans aucun doute. Mais ce n’est pas tout. J’ai d’autres choses qui me rendent heureux. Donc je ne suis pas préoccupé par l’avenir. Je profite de chaque instant. Aujourd’hui, c’est un jour très spécial. Et chaque jour que je passe sur le circuit aussi ! Je profite de toutes les expériences que le tennis m’a offertes et continue à m’offrir. J’essaie de continuer à m’amuser. Et je vais continuer à jouer jusqu’à ce que mon corps résiste en ayant toujours du plaisir à jouer au tennis. Quand ça changera, ce sera le moment de faire d’autres choses. Je ne suis pas du tout préoccupé par cela. Aujourd’hui, j’ai ajouté un Grand Chelem à mon compteur : 17, c’est incroyable ! Je me sens très chanceux pour tout ce qui m’arrive. Je profite de chaque instant. Cela ne veut pas dire que je ne vais pas essayer d’avoir d’autres chances dans le futur lors des prochains Grands Chelems, Masters 1000, tournois 500 et 250 ! Je joue pour mon bonheur. Je sais que j’ai déjà eu une carrière incroyable. Donc je vais continuer à me battre pour certaines choses, c’est tout ! Je n’ai pas une obsession en pensant à ces chiffres »  a déclaré, dimanche, Rafael Nadal en conférence de presse.

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros