Roland Garros, les outsiders aux dents longues

24 mai 2013 Non Par SoTennis

Le tirage au sort de Roland-Garros a placé dans la même partie de tableau Rafael Nadal et Novak Djokovic et “épargné” Roger Federer. Mais qu’en est-il des outsiders potentiels Porte d’Auteuil. So Tennis 20 Minutes fait le tour… en espérant avoir le nez creux.


Grigor Dimitrov, l’étoile montante

«Le problème de Dimitrov, c’est qu’il sait faire tellement de choses avec sa raquette qu’il a du mal à choisir entre toutes les solutions qui s’offrent à lui sur un court», racontait Jean-François Bachelot, ex-entraineur du Bulgare l’an dernier à Bercy. Depuis,  Dimitrov semble avoir réussi à faire jeu égal aves les cadors du circuit atp. Capable de pousser Nadal à un troisième set sur le fil à Monte Carlo et d’épuiser Djokovic à Madrid, «Baby Federer» a le potentiel top 5 et même mieux. Seule interrogation: une endurance physique limitée sur un matche en cinq sets.

Stanislas Wawrinka, l’éternel N°2 Suisse

Il a commencé son année par un incroyable matche face à Djokovic à l’Open d’Australie. Sa défaite 12-10 dans la dernière manche a pu laisser penser que le spécialiste des matchs en cinq sets en Grand Chelems (une trentaine depuis le début de carrière) ne réussirait jamais à passer le cap. Mais le Suisse a fini par entendre le discours de son nouvel entraîneur, Magnus Norman, qui lui demandait «de développer davantage un instinct de tueur lors des points importants.» Vainqueur à Estoril et finaliste à Madrid, Wawrinka ne part battu contre personne, sauf peut-être contre lui même.

Jerzy Janowicz, le bavard

Surgi de nulle part à Bercy, Jerzy Janowicz s’était un peu perdu en 2013. Le Polonais a retrouvé le chemin de la victoire à Rome en battant Tsonga et Gasquet. Ce sera dur pour lui d’aller loin, mais quand il rentre dans un état second, son insouciance devient dangereuse: «Je ne savais pas que je pouvais jouer si bien. J’ai senti que tout ce que je tentais resterait dans le court, que je pouvais tout faire», racontait «J.J» cet automne après avoir sorti Murray, Tipsarevic et Simon. Dans ces cas-là, son profil à la John Isner le rend difficile à affronter sur terre battue.

Ernest Gulbis, l’inconstant

Il es l’un des plus talentueux des joueurs du circuit quand il prend son métier au sérieux. Doté d’une haute idée de lui-même «j’estime avoir été le meilleur joueur sur le court dans cette rencontre, même dans les deuxième et troisième sets. J’avais perdu contre lui à Indian Wells et j’avais déjà pensé avoir mieux joué que lui», disait-il après sa défaite face à Nadal à Rome Gulbis dispose d’une combinaison service-coup droit injouable dans les grands jours.

Tommy Haas, papy fait de la résistance

Tommy Haas, 2e joueur mondial à son meilleur, a connu trop de blessures pour faire une grande carrière. Mais à 35 ans, l’Allemand, élu meilleur comeback de la saison en 2012, continue à être ce joueur élégant et offensif capable de dicter le jeu y compris contre les tout meilleurs. Tombeur de Djokovic, Simon ou Almagro cette saison, Haas a les moyens de créer la surprise à Paris, s’il évite les combats à rallonge. Si son physique tient bon.