Arthur Fils : «C’est une défaite qui fait mal»

Après avoir malmené pendant un temps Carlos Alcaraz, Arthur Fils s’est incliné vendredi au stade des quarts de finale au Masters 1000 de Monte-Carlo. L’Espagnol, à l’expérience, s’est imposé en trois sets  (4-6, 7-5, 6-3). Pour le Français, à chaud, c’est la déception qui prédomine.

 Vous ressortez comment d’un tel match ?

C’est une défaite qui fait mal. Il y a des choses positives mais je ne rentre pas sur le court pour faire de la figuration. J’ai eu tellement d’occasions de passer devant et je n’ai pas réussi. Il y a du négatif, aussi. Il faut voir sur quoi progresser. Il y a beaucoup de leçons à tirer. Au moins, on a eu un bon combat…

Qu’est-ce qui a manqué pour faire basculer cette rencontre ?

Je n’y vais pas forcément à 5-5 (ndlr :0-40 au deuxième set). Je pense que je peux plus y aller. À 30-40, je n’y vais pas franchement, et ça tourne. Si je veux gagner des matches contre ces joueurs-là, il faut y aller plus. Il ne faut pas attendre qu’ils loupent car c’est sûr et certain, ils ne vont pas louper. De 5-5 à 7-5, je perds en trois minutes. Trop rapide. Au troisième set, je commence bien mais je perds un peu la concentration au service et ça me coûte des jeux.

Malgré tout, vous avez fait douter Carlos Alcaraz, quand même…

C’est un match de tennis. Il y a des hauts, des bas. Il m’a mis sous pression, je l’ai mis sous pression. Ça a tourné dans son sens aujourd’hui. C’est pour ça que c’est un très grand champion. Il sait comment jouer les points importants. La plupart de ces matches tournent pour lui. Et c’est là où je dois être plus fort.

Est-ce son expérience qui a fait tourner le match ?

Ça ne s’est pas joué dans la tête, c’est surtout le jeu. Pourquoi faire ci à ce moment-là, pourquoi n’avoir pas tenté ça… Il me manque quelques matches à ce niveau-là. Ça va finir par venir.

On sent chez vous une haine absolue de la défaite…

Je suis comme un fou, ça m’énerve ! C’est agaçant de perdre des matches comme ça. Je suis au niveau mais ça ne passe pas parce que je perds ma concentration à des moments où il ne faut pas que je la perde.

Propos recueillis par E-A