“C’est si bon”

31 janvier 2015 Non Par SoTennis
Serena Williams Open d'Australie 2015

©TennisAustralia

Titrée pour la sixième fois à l’Open d’Australie, Serena Williams n’a pas caché pas sa joie en conférence de presse. L’Américaine qui a soulevé à Melbourne son dix-neuvième trophée en Grand Chelem, s’est confiée sur son état d’esprit du moment avec la bonne humeur qui l’a caractérise, et sur la suite de sa saison, qui s’annonce sous le signe des records.

Serena comment vous sentez-vous avec de nouveau ce trophée entre les mains?
C’est si bon. C’est si bon d’être assise ici comme gagnante de l’Open d’Australie. Au début du tournoi, jamais je n’aurais pensé me retrouver ici, assise avec cette coupe.

En ayant été malade lors de cette quinzaine, ce titre est-il le plus difficile à avoir remporté?
Oui, certainement. Chaque fois que je me sentais mieux, ça revenait. J’ai eu beaucoup de hauts et de bas durant ce tournoi. Tout au long de cette quinzaine, j’ai juste pensé que j’étais toujours dans le tournoi. Pendant la finale, le docteur m’a même donné du sirop pour la toux. Maintenant que j’ai gagné c’est vraiment excitant.

Comment décrieriez-vous le second set?
Le match est devenu plus dur. Maria a commencé à jouer beaucoup mieux et de manière beaucoup plus agressive. Et moi, j’ai commencé à être trop passive. Je remettais juste la balle. Néanmoins je me suis mise à très bien servir. Même si je n’étais pas aussi forte du fond, je pouvais toujours m’appuyer sur mon service. J’ai raté quelques coups faciles, notamment sur le service de Maria et sur ses deuxièmes balles. Il y a plein de choses que j’aurais pu mieux exécuter. Il faut que je garde ça en tête pour l’avenir.

« Je ne m’attendais vraiment mais vraiment pas à gagner »

Vous est-il déjà arrivé de vomir en plein milieu d’un match?
Non, en réalité je n’ai jamais fait ça avant. Je suppose qu’il ya une première fois pour tout. Je pense que d’une manière ça m’a aidé, je me sentais mieux après ça.

A propos des conditions météorologiques et de la pluie auriez-vous préféré que le toit soit fermé dès le début du match?
Lorsque je suis allée à l’extérieur pour m’échauffer, il y avait quelques gouttes de pluie. J’ai alors parlé à l’arbitre, qui avait l’air confiant. Puis quelques minutes plus tard il a commencé à pleuvoir. Quel que soit le cas c’était correct pour moi.

Vous avez remporté votre 19e titre du Grand Chelem. Steffi Graf en possède 22 à son palmarès. La rejoindre est-il un objectif?
J’adorerais mais ça a déjà été tellement dur d’arriver à 19… Ça m’a quand même pris 33 ans, donc je vais d’abord me concentrer sur le 20e, puis sur le 21e. Mais il y a tellement de jeunes joueuses qui arrivent que la tâche qui m’attend est immense.

Pouvez-vous décrire vos émotions de gagner votre 19e titre du Grand Chelem?
Je me sens bien. J’ai eu quelques semaines compliquées. Je ne m’attendais vraiment mais vraiment pas à gagner. Vendredi je marchais dans le couloir et je pensais, Wow je suis toujours dans le tournoi. Ça faisait un moment que je n’avais pas été en finale ici. Ça a été une longue période pour y revenir. J’étais juste vraiment, vraiment exalté d’avoir l’occasion d’avoir de nouveau une chance de m’imposer ici.

Avez-vous déjà le regard tourné vers Roland-Garros?
Quand je pense à Paris, je ne pense pas à un 20e titre en Grand Chelem. Je pense juste à gagner ce tournoi. C’est le seul Grand Chelem que je n’ai gagné que deux fois. L’année dernière, j’avais échoué à Paris et à Wimbledon très tôt. Je suis un peu plus à l’aise avec mon classement aujourd’hui. Ce sont mes deux prochains objectifs parce que je sais que je peux mieux faire. Donc, je n’irai pas à Paris pour gagner un 20e Grand Chelem. J’irai pour gagner Roland-Garros.

Lors de la cérémonie de remise de prix vous avez évoqué Patrick Mouratoglou votre entraîneur. Comment vous aide-t-il au quotidien?
Vous savez il y a des moments où une joueuse de tennis ne croit pas en elle-même. Il m’arrive de me dire, mon dieu je ne vais pas être en mesure de battre cette personne. Je ne vais pas être en mesure de bien jouer. Je ne me sens pas à l’aise dans ce plan aujourd’hui. Je ne me sens pas à l’aise là-dedans. Lors de cette quinzaine Patrick a levé tous mes doutes, en m’encourageant et en me donnant avant chaque match de bonnes stratégies.

E-A