Gilles Moretton sous la menace d’un signalement

Gilles Moretton sous la menace d’un signalement

30 octobre 2023 Non Par SoTennis

Le 27 octobre dernier, lors d’une audition sous serment à l’Assemblée nationale, le président de la Fédération française de tennis, Gilles Moretton, aurait, selon Médiapart, multiplié les contre-vérités. Une députée envisagerait un signalement au parquet pour parjure.

Suite des auditions à l’Assemblée nationale, devant la commission d’enquête « relative à l’identification des défaillances » au sein des structures sportives françaises. Vendredi 27 octobre, les députés ont notamment entendu Monsieur Gilles Moretton, président de la Fédération française de tennis et Madame Caroline Flaissier, directrice générale de la FFT. Lundi, Médiapart révèle que Gilles Moretton encourt un signalement au parquet pour parjure, en raison des doutes que ses propos ont éveillés auprès des membres de la Commission en charge de ce dossier. Le président de la FFT aurait été imprécis au sujet de la rémunération d’Amélie Oudéa-Castera, actuelle ministre des Sports mais Directrice Générale de la FFT, de mars 2021 à mai 2022. Il a déclaré que « AOC » aurait « divisé son salaire par trois » en passant du groupe Carrefour à la FFT, où elle touchait un peu plus de 35 000 € nets par mois. Selon Médiapart, s’appuyant sur les déclarations que l’actuelle ministre avait transmises à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), sa rémunération à Carrefour, sur l’ensemble de l’année 2020, avait été de 590 947 €, donc beaucoup moins que trois fois plus que celle de la FFT. Devant la commission, Gilles Moretton a aussi assuré que cette rémunération était « dans les mêmes zones » que celle du DG précédent, Jean-François Vilotte, qui émargeait pourtant à 23 000 € par mois, selon Médiapart, qui a aussi recueilli, à l’issue de cette audition, la position de la rapporteuse de la commission, la députée EELV-Nupes des Hauts-de-Seine Sabrina Sebaihi : « Nous avons des doutes sur l’exactitude de nombreuses déclarations qui ont été faites devant notre commission, dont celles du président de la FFT, par exemple sur les rémunérations passées d’Amélie Oudéa-Castera. Nous étudions donc la possibilité d’effectuer des signalements au parquet pour parjure. »