Arthur Fils : «À un moment il faut prendre son envol»

Arthur Fils : «À un moment il faut prendre son envol»

28 octobre 2023 Non Par SoTennis

L’an dernier, Arthur Fils, 19 ans, s’extirpait des qualifications du Masters 1000 de Paris-Bercy. Douze mois plus tard, le Français s’apprête à disputer le tableau principal de ce même tournoi, où il affrontera au 1er tour un qualifié. En marge du tirage au sort, qu’il a effectué, l’actuel 38e mondial est revenu sur les faits marquants de sa belle saison 2023.

En 2022, vous disputiez les qualifications du tournoi. Un an plus tard, vous êtes dans le top 40 et dans le tableau principal…

Ça fait un an que je voulais jouer ce tournoi, parce que j’ai vécu des émotions l’année dernière qui étaient superbes (ndlr: issu des qualifications en battant Fabio Fognini, le Français avait rejoué l’Italien – et perdu – au premier tour du tableau principal). Je suis vraiment impatient. Ça ne veut pas dire que je vais gagner, ça veut juste dire que je vais bien profiter dans une ambiance de folie.

Il y a un an, vous jouiez les qualifs, et là vous êtes 38e mondial. Est-ce que ça va vite, trop vite ?

Ça ne peut jamais aller trop vite. Je maîtrise, ça va vite mais c’est bien! C’est un rythme de croisière que j’aime bien. Après, si je peux aller plus vite, j’irai plus vite. Si à un moment ça doit freiner, ça ralentira, ce n’est pas si grave. Pour l’instant, je me sens bien et je suis très content. Le court central, je m’y suis entraîné une fois avec ‘Manna’ (ndlr: Adrian Mannarino) l’année dernière, et le terrain me paraissait très, très grand.

Comment qualifieriez-vous cette première saison dans la cour des grands ?

C’est une bonne saison. J’ai bien aimé ce que j’ai fait : premier titre à la maison (ndlr: à Lyon sur terre battue avant Roland-Garros), j’ai vécu des bonnes ambiances, des bonnes émotions, j’ai fait trois Grands Chelems cette année… Il me manque l’Open d’Australie. J’ai fait une bonne saison, mais je peux mieux faire. C’était une saison d’apprentissage, et si ça se trouve, l’année prochaine, ce sera encore de l’apprentissage.

Vous considérez-vous encore comme un joueur en phase de construction ?

Il y a plein de choses que je n’ai pas faites encore: je ne suis pas allé en deuxième semaine d’un Grand Chelem, ni au troisième tour, je n’ai jamais été en quarts de finale d’un Masters 1000… Il y a beaucoup de choses que je n’ai pas faites. J’attends impatiemment l’année prochaine pour pouvoir les réaliser.

Vous avez décidé de travailler avec un nouveau duo d’entraîneurs, Sébastien Grosjean et Sergi Bruguera. Qu’est-ce qui a guidé votre choix ?

Je commence à grandir, j’ai de fortes ambitions, la fédération m’a super bien aidé durant toute ma jeune carrière. À un moment il faut prendre son envol. J’ai confiance en mes choix, j’espère que ça va payer et que ça m’emmènera haut. Il faut franchir un cap supplémentaire. J’ai quoi ? Quinze ans de carrière devant moi. J’ai du temps mais bon… J’ai des objectifs assez élevés et j’ai fait des choix forts qui vont avec mes objectifs. Tous les deux ont été d’excellents joueurs, et coachs aussi. Vivre au quotidien avec des champions, c’est sûr que ça va m’aider.

Propos recueillis par E-A