Hugo Gaston : «Je me sens bien ici»

Hugo Gaston : «Je me sens bien ici»

3 novembre 2021 Non Par SoTennis

Hugo Gaston s’est qualifié pour les huitièmes de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy. Mercredi, le Toulousain, issu des qualifications, est parvenu à battre Pablo Carreno Busta, 17e mondial, alors qu’il était mené 7-6 4-3, en trois sets (6-7, 6-4, 7-5).

Lorsqu’on est mené 7-6 4-3 et break, comment parvient-on à trouver les ressources pour renverser cette situation ?

C’était très mal embarqué. J’ai pu compter sur un très bon public, une très belle ambiance qui m’a poussé jusqu’au bout. C’est aussi grâce à eux que j’ai pu remporter ce match. J’ai y toujours cru. Je n’ai jamais baissé les bras. C’est aussi ce qui m’a aidé à rester dans la partie. Je suis très content que cela se finisse du bon côté, on va dire.

Est-ce que cela ne devient pas presque aussi gros que Roland ? Parce que Carreno, ça joue aussi. Comment vivez-vous cette épopée ? Est-ce que cela vous rappelle vraiment Roland-Garros (2020), ou est-ce que c’est vraiment très différent ?

Non, pour moi, forcément c’est un bon tournoi, mais le tournoi n’est pas encore fini. Après, le comparer à Roland, non, pas forcément. C’est d’autres conditions. Ce n’est pas la même surface. J’ai progressé au classement, donc je sais que je suis à ma place, je sais que je joue très bien. Après, c’est vrai que c’est une très belle performance de Carreno sur bordure. Ce n’est jamais simple. Pour moi, j’essaye de rester assez tranquille. Comparer à Roland, je ne dirais pas quand même.

Comment expliquez-vous cette capacité que vous avez à chaque fois, en tout cas très souvent, à faire déjouer les mecs en face ? Est-ce que c’est vraiment vos variations qui font cela, ou est-ce qu’il y a autre chose ?

Sûrement cela devait jouer, d’abord j’essaye de me concentrer sur mon jeu. Ce n’est jamais simple de jouer sur un court aussi grand. Oui, je pense que mon jeu aussi embête pas mal de joueurs. Ils ne me connaissent pas forcément, donc ils ne savent pas trop comment me jouer. Moi, j’essaye de garder mon plan de jeu et pour l’instant, ça marche, donc je vais continuer.

On est quand même obligé de revenir sur ce Roland-Garros 2020. Est-ce que pour vous, cela a la même saveur que le succès contre Wawrinka, par exemple en termes d’ambiance, comment pouvez-vous comparer les deux exploits ? En plus, je ne sais pas si vous avez remarqué, ils ont tous les deux le même classement (17e mondial).

Cela doit être une coïncidence, du coup. Comme je l’ai dit tout à l’heure, pour moi, je ne compare pas ces deux tournois. Ce sont deux tournois différents. Les conditions sont différentes. Il y a seulement la ville qui est la même. J’essaye de me concentrer sur ce tournoi. Roland-Garros, c’était l’année dernière, cela commence un peu à dater. Pour moi, ce n’est pas comparable. L’année dernière, à Roland-Garros, j’avais un classement au-delà de la 200e place. Là, je suis aux portes des 100. Pour moi, c’est 2 choses complètement différentes. Je suis quand même très content d’avoir battu Pablo sur le court Central aujourd’hui.

Vous ne voulez pas comparer avec Roland-Garros 2020, mais il y a quand même un effet « Paris », cette communion avec le public qui vous aide apparemment à vous surpasser ; ça, vous le ressentez ?

Oui, je me sens bien ici. Le public a aujourd’hui joué un rôle très important pour moi dans ce match. Il m’a poussé du début à la fin. C’est aussi pour ça que je demandais souvent son aide, car j’en ai aussi besoin. J’ai envie de leur faire vivre le match aussi. Ça m’aide aussi à bien jouer. Donc je continue et je vais continuer à m’en servir parce que c’est quelque chose que j’adore, et si ça peut rendre fier tout le monde, je suis très content.

Propos recueillis par E-A