Jannik Sinner : «J’ai appris beaucoup de choses en un an»

Jannik Sinner : «J’ai appris beaucoup de choses en un an»

26 janvier 2025 Non Par SoTennis

Jannik Sinner s’impose pour la deuxième année consécutive à l’Open d’Australie et s’adjuge son troisième titre du Grand Chelem. Dimanche, l’Italien a battu en trois sets (6-3, 7-6 [4], 6-3) l’Allemand Alexander Zverev, tête de série n°2.

Avez-vous joué votre meilleur tennis de la quinzaine lors de cette finale ?

En tout cas, ça a été une performance incroyable de ma part. Dès le début, j’ai très bien servi et essayé d’être rapidement “in the zone”. Du tennis de très haute qualité, même si j’ai eu beaucoup de chance lors du tie-break du deuxième set. Au final, je me sens extrêmement heureux.

Quand avez-vous senti que vous preniez le dessus sur votre adversaire ?

Dès le début du match, j’ai cherché à être très agressif. Ça m’a donné confiance, je sentais très bien la balle. Gagner le premier set l’a confirmé même si le deuxième a été beaucoup plus difficile. Mais il faut toujours être présent mentalement. Voir comment j’ai géré les moments délicats, en finale mais aussi pendant la quinzaine, c’est un sentiment très agréable.

Pensez-vous que l’appel de l’AMA auprès du TAS, en avril, affectera votre préparation pour le prochain tournoi du Grand Chelem ?

Difficile à dire. Mais je n’en suis pas encore là. Je veux juste savourer le moment présent.

Alexander Zverev a mentionné deux fois en conférence de presse à quel point vous lui faisiez penser à Novak Djokovic…

C’est un sacré compliment. Je crois que chaque joueur est différent, même s’il existe des points communs entre Novak et moi. Je crois toujours que, lorsqu’il est à son top, il reste très, très difficile à battre. J’essaye de comprendre ce qu’il fait, comment il encaisse les moments difficiles dans ses matches. Mais c’est vrai qu’il y a des similarités : on tape tous les deux la balle très proprement, on se déplace très bien et on essaye toujours d’anticiper le coup de l’adversaire.

Comment faire pour parvenir à bloquer les aléas d’une carrière, comme votre double contrôle positif ?

Je suis fier d’y être parvenu. Mon équipe et les gens qui m’entourent m’ont aidé, parce qu’ils me font confiance. Je peux leur parler très ouvertement. Cette histoire trotte dans un coin de ma tête mais, quand j’entre sur le court ou que je suis en salle de gym, je suis très concentré sur ce que je fais.

À quel point est-ce important pour vous de gagner sur terre battue et sur gazon pour asseoir davantage votre supériorité au classement ?

J’y pense tout le temps, je veux être un joueur le plus complet possible. On va bosser pour acquérir le bon rythme, le bon style de jeu, parce que c’est un tennis différent. Surtout sur gazon, où le déplacement et la gestuelle sont différents.

Quelle différence avec votre premier titre ici, il y a un an ?

Il y avait un peu plus de pression que l’an dernier mais, en même temps, vous savez que vous êtes capable de le refaire. J’ai appris beaucoup de choses en un an. Je ne parle pas de mes résultats mais de la manière dont je gère les différentes situations, sur le court et en dehors.

Propos recueillis par E-A