Jannik Sinner : «J’étais concentré sur le fait de produire du bon tennis»

Jannik Sinner : «J’étais concentré sur le fait de produire du bon tennis»

2 novembre 2025 Non Par SoTennis

Jannik Sinner remporte pour la première fois de sa carrière le Rolex Paris Masters, son cinquième dans cette catégorie de tournoi, son 23e trophée en simple et redevient numéro un mondial. Dimanche, en finale, l’Italien a battu le Canadien Félix Auger-Aliassime en deux sets (6-4, 7-6 [4]).

Ce 23e titre représente-t-il quelque chose de spécial dans cette liste déjà longue ?

Chaque titre est particulier à sa façon, tout dépend des circonstances. Parfois, vous vous sentez bien durant toute la semaine. Parfois, vous êtes plus à la lutte, physiquement ou mentalement. Ici, c’était compliqué, même en dehors du court, et je suis satisfait de la façon dont j’ai tout géré. Ce n’était pas facile, mais on voit jour après jour, en faisant ce qui semble mieux à l’instant T. J’étais concentré sur le fait de produire du bon tennis. Je suis très content de la finale. Après avoir gagné à Vienne, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me préparer et je suis vraiment très heureux.

Est-ce que vous avez encore appris sur vous-même durant ce tournoi ?

On en apprend plus sur soi après une défaite, parce qu’on se pose un peu plus de questions. Mais cette semaine, j’ai l’impression que j’en ai appris un peu plus sur mon corps. Chaque jour est différent. Parfois, même si le score ne l’indiquait pas, j’ai vraiment dû me pousser pour gagner. On lutte toujours sur le court. Et puis arrive le moment où on se sent mieux que la veille. Je pense que c’est la leçon à retenir de cette semaine.

Après votre finale à l’US Open vous aviez déclaré que vous vouliez apporter des changements dans votre jeu. Où en êtes-vous dans ce processus ?

Prenez un tournoi avec un tableau de 100 joueurs, ils voudront tous s’améliorer. Personne n’est sur le court juste pour taper la balle, vous savez. Je ne fais rien de particulier, je fais pareil que cette centaine de joueurs. J’essaie de sortir parfois de ma zone de confort, surtout à l’entraînement. En match, il faut trouver un bon équilibre entre tenter des choses et gagner. On ne peut pas tenter quelque chose sur chaque frappe, comme on ne peut essayer de gagner tous les points. Il faut se servir du score. Si vous êtes breaké, il faut essayer quelque chose de nouveau, essayer d’être plus agressif. Tout ça fait partie du processus. Il n’y a pas de magie, tout le monde est passé par là. Bien sûr, quand vous gagnez, cela vous encourage à continuer dans ce sens.

Dès lundi prochain vous allez redevenir n°1 mondial. En début de semaine, vous expliquiez que ce n’était pas forcément un objectif. Maintenant, le rester va peut-être en devenir un ?

Cela ne dépend pas que de moi. Mais, bien sûr, je suis heureux de ça. Je savais qu’il y avait une possibilité pour que ça se produise. Mais, comme je l’avais dit avant la finale, comme je le dis avant chaque tournoi, j’essaie de performer du mieux possible sur le court. Alors, arrivera ce qui arrivera. À Turin (ndlr : lieu des Finales ATP où il est tenant du titre), ce sera pareil. Je vais me concentrer sur ce que j’ai à faire et tenter de le faire le mieux possible. Et si je ne suis plus n°1 à la fin des Finales, c’est comme ça. L’objectif, cette semaine, était d’avancer jour après jour, d’optimiser mon potentiel et j’y suis parvenu. Maintenant, je vais prendre quelques jours de repos car j’en ai vraiment besoin, je dois recharger les batteries pour être aussi prêt que possible pour Turin où j’espère faire une grande semaine de tennis.

Propos recueillis par E-A
Photo Rolex Paris Masters