Kristina Mladenovic: «C’est un jeu après tout»

4 juin 2017 Non Par SoTennis

Kristina Mladenovic s’est qualifiée pour son premier quart de finale à Roland-Garros. Dimanche, dans une folle ambiance, « Kiki » s’est offert le scalp de Garbine Muguruza, tenante du titre, en trois sets (6-1, 3-6, 6-3 en 1h59 minutes). Au prochain tour « Kiki » affrontera Timea Bacsinszky tombeuse de Venus Williams.

Kristina Mladenovic / ©SoTennis

Kristina Mladenovic / ©SoTennis

« Chaque jour est un nouveau défi. Je continue à croire en moi, à croire que je suis suffisamment forte au niveau du mental pour donner mon meilleur tennis et ne pas quitter le court en me disant que je ne suis pas arrivée à gérer mes nerfs, je n’ai pas bien joué au tennis et après, on a des regrets et on se sent faible. Je crois que je suis capable de donner mon meilleur tennis. Le résultat ne dépend pas entièrement de moi mais oui, cela a été génial. Chaque jour a été un nouveau défi difficile : différentes circonstances, différents scores, différentes adversaires. C’est quelque chose que j’adore. C’est un jeu après tout. C’est vraiment super de pouvoir se battre et gagner. À Roland-Garros, j’ai toujours eu de sacrées belles ambiances auparavant. Je repense un peu à mon match contre Eugénie Bouchard, à mes tours d’avant. Une ambiance vraiment assez spectaculaire. »

À propos de l’ambiance

« Aujourd’hui, je pense que c’était tout nouveau, j’avais l’impression, que sur le Suzanne-Lenglen, il n’y avait presque pas une place de libre. Quand elle servait, j’avais du mal à me concentrer parce que ça se perdait dans les têtes des gens. Le Lenglen était archi plein. C’est la première fois, c’est génial. C’est magnifique de voir une telle atmosphère. J’en ai encore la chair de poule. Ce n’est pas simple non plus, parce qu’on n’a pas vraiment l’habitude de ça dans l’année sur le circuit. En général, le public est partagé, on a ses propres fans, ou on a même le public contre soi. Je n’ai pas souvent l’occasion d’avoir autant de monde qui me soutient, avec cette ambiance Fed Cup ou presque de sport collectif. C’est ce que plusieurs personnes m’ont dit en dehors, j’ai cette attitude ou peut-être ce comportement qui fait que j’entraîne le public, tout le monde. Ça rend comme ça. Je prends énormément de plaisir. J’adore autant le tennis et mon sport, parce que j’ai envie de donner aux gens ce qu’ils me donnent et de partager ça. J’espère que quand ils paient leur place, ils voient un spectacle. »

Le public

« Honnêtement, la coïncidence est que moi, j’ai perdu une finale à Stuttgart contre Laura Siegemund, joueuse allemande. J’ai trouvé que le public était extrêmement dur là-bas. Mais vous savez, je n’ai pas fait de commentaire là-dessus. Comme je viens de le dire, cela reste du sport. Je ne sais pas si j’ai une culture sportive différente. Les sports collectifs etc. c’est normal qu’il y ait eu une telle ambiance, je trouve que c’est génial pour le sport. Ce n’était pas facile pour moi, parce que c’est très bruyant. Mais je ne pense pas qu’ils aient franchi la limite. J’ai remarqué une fois, et je trouve que c’était terrible, qu’ils ont crié entre son premier et deuxième service. Ils ont pensé que c’était une double faute parce que le premier service était un let. Sinon je les trouvais plutôt juste, ils ont beaucoup applaudi. Quand il y avait des changements ou que l’on s’arrêtait, c’était assez amusant avec la ola et tout ça. Je ne trouve pas qu’ils aient manqué d’esprit sportif ou de fair-play. Surtout que moi-même, en Allemagne, j’ai fait l’expérience d’un public beaucoup plus énervé, excité mais même à l’époque, je ne me suis pas permise de critiquer le public en disant qu’il était injuste, parce que c’est normal de voir un public qui choisit son favori. Les gens sont là pour s’amuser. Je ne pense pas que c’était un mauvais public. »

Concernant sa prochaine adversaire

« C’est un quart de finale en Grand Chelem à Roland-Garros. Je vais me concentrer. L’avantage est que l’on s’est jouées. On se connaît. On sait les schémas de jeu qui ont fonctionné ou pas. Je ne suis pas sûre que l’on se soit jouées sur terre battue avant. C’est assez négatif comme énergie. Je ne prépare pas mes matches en me disant : « Je vais prendre ma revanche » ou autre. Je sais juste que je tiens à ma ligne de conduite, ma personnalité à vouloir chercher chaque match » a déclaré Kristina Mladenovic dimanche en conférence de presse.

Propos recueillis par E-A à Roland-Garros