La FFT prépare l’avenir

La FFT prépare l’avenir

5 juin 2021 Non Par SoTennis

Plus aucun joueur Français présent au troisième tour (en simple) du tournoi de Roland-Garros. C’est le triste bilan que les observateurs du monde du tennis ont pu dresser. Élu le 13 février dernier président de la Fédération française de tennis, Gilles Moretton a tenu vendredi une conférence de presse afin de dévoiler les axes, de sa politique sportive et de se projeter vers l’avenir.

Pas un joueur Français au troisième tour (en simple) du tournoi de Roland-Garros. C’est une première. Lors d’une conférence de presse organisée vendredi, Gilles Moretton (élu Président de la Fédération française de tennis le 13 février dernier), secondé par son directeur technique national Nicolas Escudé, mais également du directeur du haut niveau Paul-Henri Mathieu, l’ancien joueur professionnel, celui qui connaît que trop bien le haut niveau, a souhaité présenter les mesures à venir pour le tennis français. “Notre rôle, et celui de Nico et de Paulo, va être de trouver exactement de quel type d’entraîneur a besoin un joueur ou une joueuse. Il faut que nos jeunes se prennent en main, qu’ils soient responsables, qu’ils sachent pourquoi ils s’entraînent, dans quelle direction, qu’ils soient porteurs et maîtres de leur projet” a dans un premier temps expliqué le président de la FFT. Pour Nicolas Escudé, la formation reste sa grande priorité. “Pour les moins de 14 ans, on ne peut pas uniquement se fixer un cap et ne s’orienter que sur du résultat. On est dans la formation. Je vais être très regardant sur quatre choses qui, pour moi, sont importantes pour pouvoir se donner une chance d’arriver au haut niveau : la technique, le physique, le médical aussi, et le mental”, a-t-il détaillé. Un responsable de cet aspect mental, capable d’orienter les jeunes joueuses et joueurs en fonction de leurs besoins sera prochainement nommé. Une structure qui n’est pas nouvelle à la FFT, mais dont le DTN souhaite visiblement une nouvelle orientation. Par la suite, Gilles Moretton et Nicolas Escudé ont mis en exergue l’importance de la diffusion d’un message cohérent des clubs aux ligues jusqu’au haut niveau et l’importance des valeurs. “La première valeur, c’est la valeur travail. Luigi Borfiga, qui nous a accompagnés dans cette réflexion, en est l’illustration. Il faut promouvoir le respect des institutions, le respect du drapeau, le respect de l’équipe de France, le respect de nos entraîneurs”, a précisé le président de la Fédération française de tennis. Moretton, qui a rencontré ces derniers jours les champions du tennis français, souhaite également les mêler à cette reconstruction et reste ouvert aux structures privées. “Pourquoi ne pas essayer, justement, de travailler avec les privés, et de voir, en termes de partage d’infrastructures, d’utilisation d’infrastructures ? J’ai souvent parlé de passerelle entre ces deux institutions que peuvent être le privé et nous, que l’on va considérer comme le public”, a ainsi déclaré Nicolas Escudé. Alors que le tennis masculin français connaît actuellement un trou générationnel, Nicolas Escudé souhaite également en finir avec l’ultra-sélection. Il souhaite s’appuyer sur les pôles, tout en veillant à la variété des styles de jeu. “Il faut réunir à nouveau nos meilleurs éléments pour qu’ils s’entraînent ensemble, pour qu’il y ait une émulation. Une émulation, certes, par le groupe, mais avec un travail individualisé à l’intérieur.” Le chantier est vaste. Même si les récents résultats chez les juniors de Diane Parry, Elsa Jacquemot, Clara Burel chez les filles ou encrore Arthur Cazaux chez les garçons, sont encourageants pour l’avenir, le passage chez les adultes reste toujours une étape bien délicate qui n’apporte que trop rarement les mêmes glorieux résultats. La nouvelle équipe en place compte bien se donner les moyens de (re)donner des couleurs au tennis français avec les Jeux olympiques 2024 à Paris, comme nouvelle perspective.

E-A