Les maux bleus

23 novembre 2014 Non Par SoTennis

Battue de nouveau dimanche en finale de la Coupe Davis, l’équipe de France a subi au Stade Pierre-Mauroy, un nouvel échec, quatre ans après celui de Belgrade. Après la cérémonie de remise de prix, joueurs et capitaine avaient la tête des mauvais jours.

L’ambiance est lourde à l’arrivée de l’équipe de France de Coupe Davis, lors de la conférence de presse d’après-match. Les Bleus sont abattus, et n’ont pas tous eu l’envie de décrire l’immense déception qui était présente sur leurs visages, et n’ont pas tous répondu aux questions des journalistes, et notamment celle concernant la surface choisie. A la question: «Est-ce que la terre battue était finalement la meilleure surface pour vous?» Arnaud Clément a répondu de façon laconique : «Oui.» Et pourquoi? «Parce que oui.» Samedi, les journalistes présents lors du point presse se sont sentis floués par les fausses informations qui leur avaient été communiquées concernant Jo-Wilfried Tsonga. Le capitaine s’en est excusé dès le lendemain: «Ça ne me plaît pas de vous mentir, mais à ce moment-là, on n’a pas d’informations à donner parce que ce sont autant d’indications que l’équipe adverse pourrait utiliser contre nous.»
De son côté Jo-Wilfried Tsonga, visage fermé, était ailleurs, mais s’est acquitté en bon professionnel de sa tâche d’après-match. Frustré et profondément meurtri d’être passé à côté d’une nouvelle finale de Coupe Davis en raison d’une blessure le Manceau a exprimé sans faille ses émotions du moment: «Je n’ai pas hésité une seconde à jouer vendredi, on a bien bossé avec les kinés, j’ai donné tout ce que j’avais, mais samedi matin, je ne pouvais même pas tenir la raquette. Désormais je vais regarder devant.» Le moins bavard, et certainement le plus déçu par cet échec, est Gaël Monfils, seul Français à avoir remporté un point ce week-end, a prononcé un seul mot: «déçu», au sujet de ce qu’il ressentait. Gilles Simon pouvait-il être déçu justement, de ne pas avoir été appelé en raison de la blessure de Tsonga? Le Niçois n’a pas mâché ses mots pour répondre à cette interrogation: «Ça faisait longtemps, tiens… Une fois que le choix est fait, on s’y tient, je ne rentre plus dans ce genre de polémique.» Ainsi sont repartis les Bleus, avec des maux plein la tête.