L’heure de vérité pour Gasquet

7 septembre 2013 Non Par SoTennis

Qualifié pour les demi-finales de l’US Open, le Français fera face aujourd’hui à Rafael Nadal qu’il n’a jamais battu en 10 confrontations sur le circuit atp. A New York le Français a démontré qu’il avait suffisamment de mental et de ressources physiques, pour rallier de nouveau, le dernier carré d’un Grand Chelem.

Après sa victoire sur Milos ­Raonic en 8e de finale, le Biterrois avait frappé un grand coup, puis en venant à bout de sa bête noire sur le circuit atp, l’Espagnol David Ferrer (4e mondial) en 5 sets, Gasquet a confirmé qu’il avait passé un cap à New York, pour se hisser pour la première fois de sa carrière dans le dernier carré de l’US Open, où Rafael Nadal l’y attend, samedi. Souvent comparé à un virtuose lorsqu’il n’était qu’un enfant, Gasquet n’a pas eu la même précocité et réussite que son rival Espagnol.”Certains grandissent plus vite que d’autres”, rappelle Henri Leconte. Alors assiste-t-on à un déclic? «Il est en train de casser toutes ses barrières mentales, pense Patrick Mouratoglou, l’entraîneur de Serena Williams. En l’absence de Tsonga, il assume parfaitement son statut de n°1 français, il a franchi le cap des huitièmes de finale sur lequel il butait systématiquement ; on disait qu’il ne battait jamais les joueurs mieux classés que lui et il bat Ferrer. Désormais, il y croit vraiment, ce qui n’était pas forcément le cas auparavant.»
Une attitude plus positive sur le court et des meilleurs plans tactiques, ont permis à Gasquet de réaliser un très bon début de saison. Le Français a réussi également depuis quelques saisons à bien s’entourer. Les conseils de ses deux entraîneurs, l’Italien Riccardo Piatti (présent à Flushing Meadows) et Sébastien Grosjean, resté à Barcelone où il réside, portent leurs fruits. Richard Gasquet est également aujourd’hui bien plus endurant. Le travail foncier qu’il a effectué en fin de saison dernière et tout au long de cette année avec son préparateur physique Paul Quétin, porte ses fruits. A New York, la tête de série n°8 reste sur deux victoires consécutives en cinq sets, lui qui avait pris l’habitude à céder dans les manches décisives (5 victoires -12 décisifs avant l’US Open). «Il a brisé la malédiction», se réjouit le nouveau responsable du haut niveau masculin Éric Winogradsky. «Après le match précédent, il avait forcément des courbatures, mais il a fait un bon échauffement et est bien rentré dans le match. Cela prouve ses progrès. Il a eu deux jours de repos, il sera bien pour la demi-finale», déclare Arnaud Clément, capitaine de Coupe Davis. Face à Nadal, Gasquet devra être à 100% dés les premiers points et bousculer son adversaire avec son arme favorite, son revers. Sans cela l’affrontement risque de ressembler à une correction. Mais comme le dit l’adage à coeur vaillant rien d’impossible…