Novak Djokovic: «C’est fantastique mais c’est déjà derrière moi»

Novak Djokovic: «C’est fantastique mais c’est déjà derrière moi»

5 novembre 2023 Non Par SoTennis

Novak Djokovic remporte pour la septième fois de sa carrière le Masters 1000 de Paris-Bercy. Dimanche, en finale, le numéro un mondial a dominé en deux sets (6-4, 6-3) Grigor Dimitrov. Son 40e titre dans cette catégorie. Le Serbe malgré son énorme butin, ne semble toujours pas rassasié.

Vous avez remporté votre 40e titre en Masters 1000, malgré une semaine compliquée. Pour vous, quel a été le moment le plus difficile de ce tournoi ?

Il y en a eu plusieurs. Cela n’a pas été une semaine difficile sur le court et hors du court, avec le virus qui m’a touché et qui a puisé pas mal de mon énergie, mais j’ai été en mesure de trouver des ressources supplémentaires quand j’en avais le plus besoin, surtout jeudi, vendredi et samedi parce que j’étais vraiment sur le point de perdre mes matches à certains moments. Compte tenu de ce qui s’est passé cette semaine, cette victoire est certainement l’une des plus spéciales que j’aie pu obtenir en Masters 1 000.

C’est votre 40e en Masters 1000, le 97e titre en carrière… Où est-ce que vous placez ce titre parmi tous ?

C’est fantastique mais c’est déjà derrière moi. Je suis fier de ce que j’accomplis, mais je tourne la page tout de suite. Heureusement ou malheureusement, c’est la manière dont je fonctionne. Cela marche pour moi en tout cas. Aller toujours de l’avant, c’est la bonne mentalité pour moi. Tant que je suis actif, je veux engranger des victoires, je veux jouer au plus haut niveau les Grands Chelems, les Masters, ce sont les tournois les plus précieux du circuit. Compte tenu des circonstances que j’ai pu rencontrer ces derniers jours, je dois dire que cette victoire est d’autant plus prestigieuse et a plus de valeur, surtout à ce stade de ma carrière. Je ne sais même pas où j’en suis dans ma carrière. J’ai le sentiment que chaque victoire vaut le double aujourd’hui.

Comment avez-vous composé avec ce virus cette semaine pour aller chercher la victoire ?

Je ne pouvais pas beaucoup manger ces derniers jours, je ne mangeais qu’une seule fois par jour et juste du liquide, sinon tout ressortait immédiatement. Et j’ai eu des maux de tête, des étourdissements, je me sentais faible. Mais pour un athlète professionnel, quand vous êtes sur le court, c’est très clair : soit vous laissez ces circonstances et ces ressentis vous submerger et vous gérez en fonction, soit c’est vous qui les contrôlez. Il n’y a pas d’entre deux. Soit on déclare forfait, on évite le match, ou alors on puise toute son énergie, l’adrénaline, l’énergie du public, de tout le reste, pour prendre le contrôle. C’est ce que j’ai essayé de faire. J’ai essayé de trouver cette énergie supplémentaire dans tout ceci. Aujourd’hui (dimanche), c’est le premier jour où je me sens mieux et où c’est derrière moi.

Quels sont vos objectifs pour cette fin de saison, avec le Masters de Turin (du 12 au 19 novembre) et la Coupe Davis ?

J’essaie de décrocher tout ce que je peux décrocher. J’ai besoin d’une seule victoire, il me semble, pour me hisser à la place de numéro 1 à la fin de la saison, c’était mon objectif avec la Coupe Davis à la fin de l’année. Maintenant, le temps sera à la récupération pendant 3 à 4 jours. Je vais poser ma raquette, passer du temps avec ma famille, recharger mes batteries et ensuite aller à Turin où chaque match sera un peu comme une finale, car on est confronté aux huit meilleurs joueurs du monde. J’avais le score parfait l’année dernière, j’aime bien jouer là-bas, ça se passe bien avec le public italien. J’ai beaucoup de confiance en moi, je n’ai pas perdu beaucoup de matches depuis la finale de Wimbledon, j’espère finir en beauté cette saison, mais oui, finir numéro 1 et la Coupe Davis, ce sont mes deux objectifs principaux.

Propos recueillis par E-A