Grigor Dimitrov: «Je dois maintenant rester sur une note positive»

Grigor Dimitrov s’est incliné en finale du Masters 1000 de Paris-Bercy. Dimanche, le Bulgare a été dominé par le numéro 1 mondial Novak Djokovic en deux sets (6-4, 6-3). Malgré la défaite, l’actuel 17e mondial retient ces positifs résultats de cette fin de saison.

Au-delà du résultat du jour, que retenez-vous de votre semaine à Paris ?

C’était une semaine fantastique. Ces dix derniers jours étaient fantastiques. J’arrivais de Vienne et je voulais finir sur une très belle semaine (ndlr: son dernier tournoi de sa saison). C’était mon objectif, je l’ai rempli. Je ne pensais pas arriver jusqu’en finale, mais je suis ravi de la manière dont j’ai joué pendant tout le tournoi. J’ai eu plein de belles victoires, il y a plein de points positifs qui ressortent de cette semaine. Je dois maintenant rester sur une note positive et penser que d’autres grands moments viendront.

Pourquoi ces larmes à la fin, les émotions vous ont submergé ? Était-ce de la tension ?

C’est difficile d’expliquer mes émotions. On veut cette finale, mais cela n’arrive pas. Et puis, sans m’apitoyer sur mon sort, ce que j’ai traversé ces derniers mois sur le court et hors du court… C’était des larmes de joie. Ce n’est pas négatif, je suis juste humain. La montée en puissance, non seulement des deux dernières semaines, des derniers mois, le travail acharné, le voyage en Chine… Ce sont comme des grains de sable qui s’accumulent. Et j’étais si près de réaliser quelque chose que je voulais obtenir depuis si longtemps. Je n’ai pas honte de ces larmes. Je suis triste bien sûr d’avoir perdu, ce n’est jamais amusant de perdre en finale. Mais maintenant, je vais avoir du temps pour réfléchir et tourner la page, aller de l’avant.

Vous avez été confronté à Novak Djokovic treize fois durant votre carrière (ndlr: onze défaites, une victoire), qu’est-ce qui est si spécial dans son jeu et qui rend les choses si difficiles quand on y est confronté sur le court ?

Aujourd’hui (dimanche), surtout, son jeu était incroyable. Même s’il n’était pas au meilleur de sa forme, il a été en mesure de me sortir de ma zone de confort, il a sorti ses meilleures frappes. J’ai joué un peu sans relief. Être confronté à Novak Djokovic en finale, c’est l’un des plus grands accomplissements que l’on peut avoir en tant que joueur, parce que c’est un grand compétiteur. Je l’ai déjà dit auparavant, il est à un autre niveau. Lors de tous ses matches, il est en mesure d’exploiter le maximum de son jeu, même si lui-même n’est pas au top de sa forme. Il a réalisé beaucoup de points et de jeux d’une manière fantastique.

Désormais, à quoi s’attendre pour les mois à venir compte tenu de votre superbe saison, votre deuxième meilleure après 2017 ?

Ce sont deux fins de saison différentes. Je suis encore un peu sous le coup de l’adrénaline là, donc je ne veux pas m’étendre là-dessus, parce que je n’y ai pas trop réfléchi. Je vais certainement essayer de me remettre le plus souvent possible dans ces positions (en finale) et à chaque fois que je vais jouer, je vais jouer jusqu’au bout pour gagner. Je veux tirer le meilleur et m’inspirer de ces moments. Je pense qu’à plusieurs reprises dans le tournoi, le match aurait pu tourner en la faveur de l’adversaire mais je suis resté là, j’ai résisté. Il y a beaucoup de points positifs dont je peux m’inspirer pour l’avenir. Il y a des domaines où je peux m’améliorer, bien sûr, revoir certains points. Il y a des détails que je peux peaufiner. Je pense que ces détails pourraient apporter des changements importants dans mon jeu. Tout le monde est tellement compétitif, c’est tellement difficile car il y a beaucoup de bons joueurs, de bons compétiteurs. Mais peu importe l’issue du match, que je gagne ou que je perde, l’important est que j’ai tout donné.

Propos recueillis par E-A